Longtemps, et même dans ces colonnes, on l’a appelée « l’Arena » en oubliant son épithète commerciale, sans trop savoir si c’était par snobisme ou juste pour marquer le changement d’échelle avec feu « la patinoire ». Aujourd’hui, il n’est pas rare de dire « l’Arkéa », symbole d’un « naming » réussi ou quand une entreprise qui baptise un lieu public y trouve son compte en termes de notoriété et d’image positive – toute comparaison avec un certain stade n’étant pas tout à fait fortuite. Ce n’est pas le moindre « succès » de la salle de spectacle qui fête bientôt ses huit ans. Elle lançait sa nouvelle saison il y a quelques jours devant ses partenaires économiques et culturels, réunis dans ce grand galet qui trône désormais au débouché du pont Simone-Veil, enfin livré il y a un peu plus d’un an : un décor désormais complet, tout un symbole.

En mai 2023, lors du concert d’Aya Nakamura.

En mai 2023, lors du concert d’Aya Nakamura.

Archives Thierry DAVID / SO

L’Arkéa Arena, ainsi « namée » depuis le 3 octobre 2018 et jusqu’en 2028, se porte bien. La salle, dans le giron de Lagardère Live Entertainment (groupe Bolloré), a atteint son millionième spectateur en novembre 2021 et son deux millionième en janvier 2024, et passe désormais pour la « première salle de province » en termes de fréquentation, salue son directeur David Moison. Pas moins de 125 spectacles ont été programmés la saison dernière, « un record ». Comme les 582 629 spectateurs de l’année 2024.

Gims, Indochine, MMA, etc.

Cette saison 2024-2025 aura encore vu passer ici « les plus grandes tournées événementielles », le Cirque du soleil (18 500 spectateurs en 2024), Pixies, Lenny Kravitz, sans parler des Enfoirés venus pour la seconde fois (110 000 spectateurs au total), « Starmania » (12 soirs !) ou Indochine. Et Bruel, Shaka Ponk… Gros programme aussi pour 2025-2026, avec 130 dates d’octobre à juin, dont 20 concerts en trente jours entre novembre et décembre ; quatre fois Gims (17-20 novembre), deux fois Soprano (21-22 novembre) et le retour d’Indochine du 3 au 6 décembre.

Le reste rassemble toute la bande-son du moment, forcément éclectique (et assez française) : de Dorothée (avril) à Orelsan (janvier), de Florent Pagny (cinq soirées en mars) à Gojira (décembre 2025), de Ben Mazué (mars) à Irish Celtic (mars), de Messmer (avril) à Feu ! Chatterton (décembre 2026). Et (entre beaucoup d’autres) Gaëtan Roussel, Charlotte Cardin, Santa, Vanessa Paradis, Paul Mirabel, Clara Lucciani, Kendji, Lara Fabian, M…

Soirées privées

On verra aussi des « tribute », ces concerts-hommages (Queen, Jackson, Balavoine, Goldman, Abba, etc.), la comédie musicale « Le Roi Soleil » et même le fameux gala Hexagone MMA. Façon de rappeler que la salle à tout faire peut s’aménager en une vingtaine de configurations : jusqu’à accueillir un tournoi de padel… et beaucoup d’événements privés, autre usage de l’Arkéa Arena. Kedge, NoSchool, Medef ou World Impact Summit : la salle a été louée une trentaine de soirs pour des soirées accueillant un total de 60 930 personnes (60 % des événements avec moins de 500 personnes).

Sinon, c’est une offre complète d’ « expériences » et de « parcours spectateurs », ou une offre de restauration et de boissons internalisée. Qui permet « le pari de la fraîcheur » et un univers toujours moins standardisé.

Programme complet sur arkeaarena.com.