On y est. Place publique, qui jusque-là discutait avec des partis de gauche, dont le PRG, la Convention (Cazeneuve) et espérait aussi réunir des socialistes pour les municipales à Lyon, propose une alliance aux Écologistes.

Déclic invoqué : « la déferlante populiste et démagogique » liée au lancement de campagne de Jean-Michel Aulas. On se souvient qu’en juillet le mouvement de Raphaël Glucksmann menaçait les Verts de partir seul.

«Bien sûr, des divergences»

« Bien sûr, nous avons nos divergences, mais fondamentalement, notre ADN est proche », écrit ainsi Place Publique Rhône dans une longue Lettre ouverte aux « amis » écologistes. Tout en appelant à « ajuster certaines politiques publiques sans renoncer ni à l’ambition écologique, ni à l’ambition sociale ».

Concrètement, certes avec tact, la Lettre ouverte reprend à peu près tous les reproches que l’on entend sur l’action des Écologistes.

« On peut mieux faire ensemble. Il faut entendre les critiques des citoyens et non être dans l’idée que tout va bien. Je me l’applique en tant qu’élu sortant », commente Alexandre Chevalier, adjoint au lien intergénérationnel à la mairie de Lyon. Qui reconnaît que « la décision de faire alliance au 1er tour n’était pas partagée par tous, voire divise encore dans leurs rangs.

« Face à la menace Aulas »

« C’est un choix de raison. Face à la menace Aulas, l’intérêt est d’avoir une gauche qui réunit. C’est aussi une consigne au national de partir avec les sortants, si LFI n’est pas présente », ajoute Alexandre Chevalier.

Justement, la dernière AG de Place publique a dérouté plus d’un adhérent en entretenant un flou vis-à-vis de LFI. « Nous allons travailler avec les Verts pour faire une bonne campagne et que La France insoumise soit le plus bas possible », répond l’adjoint qui sait que l’alliance nouée leur est déjà reprochée sur ce point précis.

En attendant, un accord est « presque réalisé » concernant les places, tandis qu’« on rentre dans le dur du programme ».

Qu’en pense David Kimelfeld, ancien président de la Métropole de Lyon, qui ne faisait pas mystère de discuter avec Place Publique. « Aucune réaction… pour rester élégant », répond l’ancien patron du PS, ex-macroniste.