À mesure que les années passent, une question finit toujours par
s’imposer : comment s’assurer un avenir serein une fois la vie
professionnelle derrière soi ? La retraite, sujet parfois
lointain à 30 ou 40 ans, devient bien plus concret à l’approche de
la cinquantaine. C’est souvent à cet âge que les experts
financiers recommandent de faire un premier vrai bilan, de
calculer ses ressources et d’anticiper ce qui manquera demain.
Mais combien faut-il avoir mis de côté pour espérer vivre
correctement ? Comme le rapporte La République des
Pyrénées, plusieurs spécialistes se sont penchés sur la
question et leurs recommandations chiffrées
apportent un éclairage très intéressant.
Retraite et âge charnière : pourquoi le cap des 50 ans est
décisif
Les experts s’accordent sur un point : fêter ses 50 ans
représente un cap crucial. C’est l’âge où l’on a déjà construit une
carrière, souvent réglé une partie de ses crédits, parfois élevé
ses enfants… Mais c’est aussi le moment où il reste encore
suffisamment de temps pour renforcer son épargne. Préparer
sa retraite n’est pas seulement une affaire de précaution
: c’est une nécessité pour maintenir son niveau de vie. Car,
disposer de ressources suffisantes lorsque le moment sera venu
garantit de profiter de cette nouvelle étape sans inquiétude
financière.
À travers le monde, les recommandations varient. Aux États-Unis,
le gestionnaire d’actifs Fidelity conseille d’avoir
épargné l’équivalent de six années de salaire à 50 ans si l’on
prévoit un départ à 67 ans. Au Canada, la Banque nationale fixe la
barre à 4,6 années de revenus. Deux approches
différentes, mais qui partagent une idée commune :
la cinquantaine est le moment
idéal pour vérifier que l’on est sur la bonne trajectoire.
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Les
experts donnent des conseils pour bien préparer sa retraite.
Les montants recommandés pour vivre sa retraite en France
Dans l’Hexagone, les calculs diffèrent en raison des
particularités du système social, notamment en matière de santé.
Selon l’Insee, le niveau de vie médian des 50-64 ans atteint 27 190
euros par an. Donc, les experts estiment qu’à 50 ans, il faut
idéalement avoir épargné entre 108 760 et 163 140 euros. En
d’autres termes, disposer de l’équivalent de quatre à six
années de revenus pour se projeter vers une retraite
sereine.
À première vue, ces montants peuvent sembler vertigineux. Mais
tout dépend de la situation personnelle de chacun. Être
propriétaire, avoir encore des enfants à charge, prévoir des
projets coûteux, par exemple, cela change considérablement la
donne. Donc, ces repères ne constituent pas une règle
stricte, mais un objectif indicatif pour mesurer
l’avancement de son épargne.
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Pour
envisager une retraite paisible, il faut s’y préparer dès 50 ans,
selon les experts.
Retraite et solutions d’épargne : quels
leviers actionner ?
Si le bilan semble insuffisant à 50 ans, rien n’est perdu.
Plusieurs outils permettent de renforcer son capital et de préparer
l’avenir. Le plan épargne-retraite (PER) figure parmi les solutions
les plus recommandées. Notamment grâce aux avantages fiscaux qu’il
procure. Il existe aussi l’assurance-vie. Elle combine
préparation de la retraite et transmission de capital.
C’est un atout souvent recherché par les familles. Un autre levier
consiste à racheter des trimestres manquants pour valider ses
droits. Cette démarche est parfois coûteuse. Néanmoins, elle est
plus avantageuse lorsqu’elle est réalisée à l’avance, plutôt que
quelques années avant le départ en retraite.
Chaque cas étant particulier, les experts rappellent qu’il est
essentiel d’adapter sa stratégie à sa propre situation financière
et familiale. Ainsi, selon La République des Pyrénées,
viser entre 108 000 et 163 000 euros d’épargne à 50 ans est
une recommandation qui donne une idée des efforts
nécessaires. Mais au-delà des chiffres, c’est la capacité
à se projeter et à ajuster sa stratégie qui fera toute la
différence. Car si la retraite marque la fin d’une carrière, elle
ouvre aussi la possibilité d’un nouveau chapitre à écrire, de
préférence à l’abri des soucis financiers.