Vedette de l’inauguration des Jeux olympiques de 2024, la sculpture équestre a achevé lundi, à Nantes, sa tournée à travers la France. Elle devrait, à terme, être exposée dans un lieu tenu secret.
Sa tournée a duré pas moins d’une année complète. Inauguré en septembre 2024 devant l’Hôtel de Ville de Paris, le tour de France de Zeus – le cheval argenté qui avait remonté la Seine au galop lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris – s’est achevé en grande pompe à Nantes (Loire-Atlantique), lundi 29 septembre. Plus de 250.000 personnes se sont déplacées en dix jours pour admirer la sculpture mécanique présentée au cœur de sa ville natale, dans l’écrin chic du cours Cambronne. Une foule importante, pour le grand final de cette longue pérégrination.
«Ça a été un moment incroyable. Nous avons eu la chance de créer un objet devenu iconique. L’idée de le faire vadrouiller en France et de le faire dialoguer avec une variété de monuments est arrivée très vite, en lien avec la nostalgie quasi immédiate des Jeux olympiques », se réjouit Aurélien Mayer, fondateur et directeur artistique de l’atelier Blam, l’entreprise nantaise qui a conçu et réalisé l’œuvre équestre ainsi que la vasque de la flamme olympique. «Immense bonheur et grande fierté de voir Zeus, le cheval des Jeux olympiques, de retour à Nantes pour la clôture de sa tournée nationale. Merci à l’atelier Blam de mettre sa créativité au service du beau, de la poésie pour un grand moment d’émerveillement et d’émotion populaires», s’était également félicité la maire de Nantes, Johanna Rolland (PS), le 19 septembre.
De retour à Paris début octobre
Plus de 1,2 million de visiteurs ont eu l’occasion de contempler la statue depuis le 29 août 2024. En 13 mois, la sculpture animée, capable de mimer un galop, a notamment été présentée à Marseille, à Strasbourg et même à l’étranger, à Milan (Italie), lors de la Design Week, en avril 2025. Point d’orgue des aventures de Zeus, son exposition dans l’abbaye du Mont Saint-Michel, du 12 juillet au 7 septembre 2025, a attiré près de 400.000 visiteurs. «Sa présence avait été marquée d’une hausse de près de 24% de la fréquentation du site», assure Aurélien Meyer.
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La tournée de la sculpture a été organisée et financée par Sanofi. Commanditaire et propriétaire de l’œuvre, le groupe pharmaceutique avait accueilli quelques jours le cheval à son siège parisien, en amont de sa tournée. Au terme de ses pérégrinations, Zeus a désormais vocation à s’établir au sein d’une écurie plus pérenne, par exemple au sein d’un établissement muséal français, comme il en a été question l’année dernière. Le secret de cette destination finale est toutefois tenu sous bonne garde.
«Nous ne comptons pas enfermer Zeus dans une cave», commente tout juste Aurélien Meyer, en promettant une «belle surprise». Celle-ci sera peut-être dévoilée d’ici la fin de l’année. En attendant d’y voir plus clair, la sculpture fera une brève apparition à l’hippodrome de Longchamp, à Paris, les 4 et 5 octobre, à l’occasion du Prix de l’Arc de Triomphe. Puis, enfin, l’étalon métallique retrouvera pour quelque temps la sérénité de son berceau, dans la pouponnière de l’atelier Blam, sur les bords de la Loire. Une scène plus discrète, après des mois entiers passés sous la lumière des projecteurs.