Que ressentez-vous après une telle victoire ?

Ça fait plaisir. Il y a beaucoup de satisfaction, aussi bien pour le jeu pratiqué que pour le résultat. On a encore enregistré un record d’affluence ce (mardi) soir, c’est beau. Le soutien est toujours là. On connaît le passé proche de l’OM un peu compliqué en Ligue des champions. On avait expliqué aux garçons qu’il était important de donner une belle victoire aux supporters à domicile. Il reste encore des matches difficiles. Quand tu vois le match des entrants et celui des nouveaux, on est sur une adaptation rapide. C’était le « doute » pour certains après un mercato tardif. Ils ont répondu présent contre l’Ajax. Je suis content pour le petit (Igor) Paixao, très content pour (Arthur) Vermeeren. Les autres, on les avait déjà vus.

« Toujours difficile que la mayonnaise prenne » 

Cette victoire valide-t-elle la prestation réussie au Real Madrid pour la première journée ?

Oui, mais il y a aussi eu les matches entre ces deux rencontres de Ligue des champions. Franchement, aussi bien le Clasico que le déplacement à Strasbourg étaient des matches difficiles, qui n’étaient pas moins importants que celui-ci. On les a plutôt bien gérés aussi. Aujourd’hui, on a fait un gros match, je suis content pour le coach. Quand tu fais venir des joueurs tard, c’est toujours difficile que la mayonnaise prenne. Là, on a vu des très belles phases de jeu, aussi bien en transition que sur des attaques placées. C’est beau à voir. Il faut continuer. Un match très difficile arrive (à Metz), on a perdu Facundo (Medina), je suis très, très déçu pour lui. Ça me fait vraiment mal car il commençait à bien revenir.

« Ça ne sent pas très bon pour Medina »

C’est grave ?

On ne sait pas encore, mais ça ne sent pas très bon. Je pense qu’il fera une IRM demain (mercredi). Il était un peu touché. On l’a voulu fortement, on va avoir besoin de lui. J’espère qu’il va se reprendre au plus vite. Je suis aussi content pour CJ (Egan-Riley). Il fait une très belle rentrée, il est très prometteur. Le coach est très exigeant, il veut du jeu. Aujourd’hui, on a fait un petit pas en avant à ce niveau-là. (Matt) O’Riley nous fait du bien aussi. On dirait qu’il est là depuis quelques années. Il y a vraiment beaucoup de points à distribuer ce (mardi) soir. Le plus important maintenant, c’est Metz, on doit bien finir avant la trêve.

« Paixao était dans le prix des ailiers cet été »

Ça valait le coup d’insister pour Paixao et de miser autant sur lui ?

Honnêtement, quand je regarde le mercato et le prix des ailiers qui ont bougé cet été, il est dans les prix. Il a prouvé en Ligue des champions, était le meilleur joueur de son championnat l’année dernière. On l’a pris blessé. On a été presque deux mois derrière lui. Avec Pablo (Longoria) et le coach, on l’a pointé dès le début. On a fait les efforts qu’il fallait. Il est toujours souriant, très travailleur, il a voulu fortement Marseille. Signer un doublé en Ligue des champions, c’est magnifique.

« Peut-être va-t-on voir Vermeeren pour quelques années… »

Vermeeren vous a-t-il surpris ?

Arthur est un super joueur. On avait essayé de le prendre l’année dernière mais on l’avait manqué. Pour son âge, il joue comme un ancien. Avant sa première au Vélodrome, on lui a tous parlé pour le rassurer. Dans ses yeux, on le sentait très tranquille. Il a eu beaucoup d’activité, a été techniquement très propre, a toujours été en mouvement, les épaules toujours bien orientées. Un vrai joueur de football. Il n’est que prêté, mais s’il fait ce genre de prestation et que le projet lui plaît, c’est peut-être quelqu’un qu’on va voir ici pour quelques années.

« Aguerd nous donne beaucoup de calme »

Comment définiriez-vous l’apport d’Aguerd ?

Il n’est pas là que grâce à moi. On a mené des réflexions à son sujet quand on était aux États-Unis. Quand le coach l’a vu, il a tout de suite dit qu’il le voulait. Il y a eu des négociations, c’est pour ça qu’on l’a fait très tardivement, alors qu’on était sur lui depuis un long moment. Il nous donne une grande sécurité derrière, il a le niveau international. Il parle toutes les langues ! Il nous donne beaucoup de calme, notamment avec le ballon. Le premier but part d’un super ballon donné au sol. Il va vite, a une bonne lecture du jeu. On est vraiment costaud avec tous les joueurs que l’on a derrière. C’est aussi ce que l’on a cherché pendant ce mercato.