Publié le
1 oct. 2025 à 7h06
C’est une première qui donne de l’espoir aux défenseurs du train.
Partis à vélo du parvis de l’église de Louviers (Eure) samedi matin à 10h20, quatre membres de l’association lovérienne La Petite Cyclote sont arrivés à la gare d’Évreux à midi afin d’accueillir le premier train en provenance de Rouen.
Une initiative lancée par plusieurs associations (Brionne Éco Mobilités, Effet de Serre Toi-Même, CCTES 27, La Petite Cyclote, TransFerModal, Évreux Nature Environnement) qui réclament la réouverture de la ligne entre Evreux et Rouen. L’enjeu, rappellent-elles, est à la fois écologique et social : offrir une véritable alternative à la voiture et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Un affichage historique. ©Béatrice Cherry-Pellat3000 voyageurs entre Louviers et Evreux
Certes, le trajet proposé passait par Serquigny – gare située à la jonction des deux lignes de train Rouen-Caen et Evreux-Paris – et non Louviers : « C’est une initiative que l’on défend même si le trajet est beaucoup plus long que celui qui passe par Louviers », assure Alexis Fraisse, le président de La Petite cyclote qui aimerait voir la liaison ferroviaire entre Louviers et Evreux à nouveau en fonctionnement.
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Si le projet de liaison entre Louviers et Rouen verra le jour en 2030, celui concernant les deux villes euroises est jugé « trop coûteux » pour la Région. Pourtant, selon les études « la liaison entre Evreux et Louviers concernerait 3000 voyageurs par jour », ajoute Alexis Fraisse.
L’association insiste : l’exemple de la ligne Montréjeau-Luchon (en Occitanie), rouverte en juin dernier, prouve que la remise en service est techniquement et financièrement possible. Une proposition a même été faite : réaffecter une partie des crédits prévus pour les autoroutes A133-A134, dit « contournement est de Rouen », soit 205 M€, pour la réhabilitation de la ligne ferroviaire qui passe par la vallée de l’Iton.
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Laëtitia Sanchez et Xavier Braud, à la descente du train. ©Béatrice Cherry-PellatDeux itinéraires complémentaires
À 12h51, à l’arrivée du train, les quatre militants étaient sur le quai de la gare pour accueillir les premiers passagers à leur descente. Parmi eux, Laëtitia Sanchez, présidente du groupe écologiste à la Région et maire de Saint-Pierre-du-Vauvray : « Je salue cette initiative de relier Rouen à Évreux. Ce trajet via Serquigny est une offre complémentaire à celle de la liaison entre Rouen et Évreux par Louviers ».
À ses côtés, Xavier Braud, le président de l’association Brionne Eco Mobilités, précise que « ces deux itinéraires ont des vocations différentes » : si le Rouen-Evreux via Louviers permettrait de relier rapidement les deux préfectures de la Haute-Normandie, l’autre ligne par Serquigny a l’avantage de desservir des petites communes isolées.
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