Le maire en appelle à l’État pour remplacer les aiguilleurs du ciel par des militaires, 11 jours après «l’incident grave» survenu à l’aéroport de Nice, où deux avions ont manqué d’entrer en collision après une erreur de piste.
Parce que «ça suffit». En plein conseil municipal, le maire de Nice, Christian Estrosi, a demandé «à l’État français de remplacer les contrôleurs aériens par des militaires», une demande «qui sera présentée lors du prochain conseil municipal», a-t-il affirmé.
L’édile faisait allusion aux perturbations et aux «difficultés opérationnelles liées au contrôle aérien, résultat de plusieurs facteurs : des effectifs tendus de contrôleurs et l’indisponibilité temporaire d’une partie de l’équipe de contrôle après l’incident de dimanche soir», a-t-il expliqué.
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Trois enquêtes toujours en cours
L’incident de dimanche soir auquel Christian Estrosi fait référence est la collision évitée de justesse entre deux avions le 21 septembre, un appareil de la compagnie Nouvel Air s’apprêtant à atterrir sur l’A 320 d’EasyJet, prêt au décollage.
Lundi 29 septembre, le député niçois Éric Ciotti avait lui demandé la suspension des vols desservis par la compagnie tunisienne Nouvel Air, dont l’appareil s’est trompé de piste d’atterrissage, selon les premiers éléments communiqués par les enquêteurs du Bureau d’enquêtes et analyses pour la sûreté de l’aviation civile. Dans une lettre adressée au premier ministre, Sébastien Lecornu, le député écrivait qu’il «en va de la sécurité de l’espace aérien français», et motivait sa demande «au nom du principe de précaution».
Trois enquêtes, diligentées par le BEA, la direction du Service de la Navigation aérienne et le parquet de Nice, sont toujours en cours.