Ça patine dans l’affaire du rappeur Nekfeu. Une fois encore, dans le conflit qui l’oppose notamment à son ex-femme, après une garde à vue dans l’enquête pour des faits de viol, agressions sexuelles et violences habituelles sur conjoint dénoncés par son ex-compagne, le chanteur a finalement été remis en liberté. Et sans poursuites à ce stade.

Cela revient à présent au parquet de Paris, (qui n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP) de décider des suites à donner, et tout reste ouvert : des investigations complémentaires, un classement sans suite, une citation à comparaître en procès ou encore une ouverture d’une information judiciaire… Contactée, l’avocate de Nekfeu, Me Marie-Alix Canu-Bernard, n’a également pas donné suite.

Un conflit oppose depuis de longs mois Nekfeu, Ken Samaras de son vrai nom, à son ex-conjointe. Le parquet de Paris a classé sans suites entre septembre 2023 et mai 2024 trois plaintes successives de son ex-épouse pour viol, violence ou harcèlement.

Un conflit qui dure

La garde à vue de lundi s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle plainte déposée par cette femme pour les mêmes faits, selon des sources proches du dossier. Pour rappel, en novembre 2024, Nekfeu, âgé aujourd’hui de 35 ans, avait dénoncé dans un communiqué les « intentions malveillantes » de son ex-femme, en faisant état d’un conflit autour de leur fils dont la résidence principale a été fixée chez lui, avec droit de visite et d’hébergement pour la mère.

Quatre mois plus tard, en mars 2025, cette dernière a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris à deux mois d’emprisonnement avec sursis pour non-représentation d’enfants à plusieurs reprises en 2024, ce dont elle a fait appel, selon une source judiciaire. Elle sera d’ailleurs de nouveau jugée le 7 janvier prochain pour n’avoir à nouveau pas remis l’enfant à son père à plusieurs reprises entre avril et juin derniers, d’après la même source.

Dans un communiqué fin janvier, des avocats de la plaignante avaient dénoncé un « traitement policier et judiciaire de ce dossier pour le moins atypique […] en raison de l’asymétrie de traitement entre les faits extrêmement graves susceptibles d’être reprochés à Ken Samaras et l’attitude d’une mère qui a toujours eu le souci de protéger son enfant ».