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Le Journal en français facile.
Adrien Delgrange.
Nous sommes le 1ᵉʳ octobre.
Au sommaire de cette édition :
La guerre à Gaza. Dernière occasion pour les habitants de Gaza-ville de se déplacer au sud. C’est l’ultime, le dernier avertissement lancé par Israël.
Dans ce journal, aussi, nous nous pencherons sur les conséquences du shutdown. L’administration américaine est à l’arrêt.
Internet est revenu en Afghanistan. Scènes de joie dans les rues de Kaboul.
Un dernier mot de sport. Football : Barça – PSG, ce soir, à vivre sur Radio France Internationale.
Israël lance un dernier appel aux habitants de Gaza-ville pour qu’ils quittent leurs habitations et partent vers le sud de l’enclave. Ce qui n’empêche pas l’armée israélienne de bombarder, encore, Gaza. Les autorités gazaouies indiquent qu’au moins 46 personnes ont été tuées, aujourd’hui, par des frappes israéliennes à travers le territoire palestinien. Pendant ce temps-là, aussi, le Hamas étudie toujours le plan de paix proposé par le président américain, il y a maintenant deux jours. Alors, pour rappel, ce plan prévoit un cessez-le-feu, la libération des otages, le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l’armée israélienne et puis, enfin, l’installation de ce qu’on appelle une autorité internationale de transition. Mais comment les Gazaouis réagissent-ils à cette initiative américaine ? Rami El Meghari, pour RFI, a rencontré des habitants qui vivent dans le centre de la bande de Gaza.
Près du camp de déplacés de Meghazi, personne ne croit vraiment au plan de paix américain. Um Mohammed a trois garçons. Elle espère être évacuée bientôt de la bande de Gaza, car elle souffre d’un cancer. Elle assure que, comme elle, la population est à bout et demande une issue. La direction du Hamas, dit-elle, ne ressent pas ce que vivent ici les gens, qui souffrent de la faim et des privations. Moyyedi est un marchand de fruits et légumes. Il lance un appel direct au mouvement islamiste.
« Mon message est simple : sauvez-nous, à n’importe quel prix. »
Mahmoud, volontaire au Croissant-Rouge, est encore plus pessimiste.
« Qu’ils rendent les otages ou pas, ce sera le même résultat. Le Hamas finira par disparaître. Ce à quoi je m’attends, c’est le transfert forcé de toute la bande de Gaza. »
Le Hamas ne déposera pas les armes, assure Abdallah. Le pharmacien craint surtout que l’enclave palestinienne devienne encore un peu plus une zone de chaos. Rami El Meghari dans la bande de Gaza, Frédérique Misslin, Jérusalem, RFI.
L’actualité, à présent, en Équateur, où nous apprenons que tous les militaires retenus en otage par des manifestants indigènes viennent d’être libérés. Les 16 derniers soldats équatoriens, privés de liberté depuis dimanche, lors de manifestations de la communauté indigène – manifestations contre la hausse du prix des carburants –, sont, désormais, libres, vient d’annoncer le ministre de la Défense en Équateur.
L’actualité aux États-Unis et les conséquences du shutdown. L’administration américaine mise en pause. Plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires vont être mis au chômage technique. C’est ce qu’on appelle le shutdown. Du jamais-vu depuis sept ans. Depuis minuit heure de Washington, la plupart des services publics américains sont à l’arrêt, car les élus au Congrès n’ont pas réussi à voter le budget. Les républicains et les démocrates ne se sont pas mis d’accord. Alors, parmi les nombreuses répercussions, intéressons-nous à la santé. L’accès aux soins. Témoignage de Jennifer Ambler. Elle a 42 ans. Elle est démocrate. Elle vit près d’Atlanta, en Géorgie. Elle est inquiète.
« Je devrai sûrement payer une somme considérable en plus. Peut-être 1 000 dollars par an en plus. Actuellement, je paye quelques centaines de dollars par mois pour une assurance santé. C’est très important pour moi d’en avoir une, surtout maintenant que j’ai l’âge que j’ai. Je trouverai un moyen pour la payer. Je devrai revoir mon budget. J’épargnerai peut-être moins pour la retraite. Je mangerai peut-être moins dehors ou je ne voyagerai pas l’année prochaine. Je trouverai un moyen, mais ça sera une pression sur mon budget. Devoir trouver 1 000 dollars en plus, c’est beaucoup d’argent. Mais ça ira pour moi. Je fais partie de la classe moyenne et certains ne payeront pas tant d’argent que ça en plus, car ils sont assez pauvres. Mais, même si ça augmente de 300 dollars par an pour eux, c’est toujours beaucoup d’argent. »
Témoignage recueilli par Edward Maille.
Parmi les autres conséquences de ce shutdown, l’AGOA – l’accord de tarifs préférentiels des États-Unis avec l’Afrique – n’a pas été renouvelé. Il a donc expiré. Il a pris fin ce 1ᵉʳ octobre. L’accord concernait 1 800 produits dans une trentaine d’États africains. L’arrêt officiel de l’AGOA devrait entraîner une nouvelle hausse des prix.
Toujours sur le continent africain, cet accident mortel en Éthiopie. Au moins 36 personnes ont été tuées et plus de 200 autres blessées, victimes lors de travaux de construction d’une église. Ça s’est passé dans la ville d’Arerti, à environ 70 kilomètres à l’est de la capitale, Addis-Abeba. Un échafaudage s’est effondré sur des personnes qui venaient visiter le chantier de l’église.
Le Journal en français facile.
L’Afghanistan, où Internet et le téléphone mobile rétablis, depuis quelques heures, dans plusieurs provinces du pays, dont Kaboul, la capitale, ce qui a suscité des scènes de joie. 48 heures après cette coupure nationale décidée par le gouvernement taliban, des centaines d’Afghans ont décidé de descendre, notamment dans les rues de Kaboul, où les automobilistes se sont mis à klaxonner.
L’actualité en France et ces trois lettres : AME, pour aide médicale d’État. Ce dispositif permet, notamment, aux personnes en situation irrégulière d’avoir accès à un minimum de soins. Dans son rapport annuel, l’ONG Médecins du Monde attire, notamment, l’attention sur l’accès de l’aide médicale d’État, car la majorité des hommes et femmes qui peuvent en bénéficier ne l’utilisent pas, faute d’information. Reportage d’Amélie Beaucour dans un centre d’accueil à Paris tenu par Médecins du Monde.
« C’est pas parce que vous êtes en situation irrégulière que vous avez d’office droit à l’AME. » Dans quelques jours, la carte AME de Christian, suivi pour des problèmes de santé, va expirer. Mais la demande de renouvellement le désarçonne.
« Ça peut être compliqué. J’ai cherché des assistantes sociales pour m’aider. »
Pour contourner la barrière linguistique et le manque d’information sur les justificatifs à fournir, Christina, accueillante sociale à Médecins du Monde, rassure et reprend la procédure depuis le début.
« Les conditions, c’est déjà avoir une pièce d’identité. Et puis justifier de trois mois de présence sur le territoire français et justifier des ressources qui font moins de 10 000 euros l’année. Et puis une adresse pour recevoir le courrier.
– C’est au black que vous travaillez ?
– Oui.
– Ok. Et, du coup, dans le mois, vous gagnez combien au moins ?
– 300, 400 euros.
Parmi ceux qui se présentent aux permanences de santé de l’ONG, neuf personnes sur dix éligibles à l’AME n’ont pas de droits ouverts.
« Plusieurs personnes ne savent pas que l’AME existe. Je viens même d’avoir une personne qui est là depuis 2024 et qui n’a jamais fait de demande d’AME. »
Christian devra, ensuite, déposer le dossier physiquement à la Caisse primaire d’assurance maladie. Mais, comme le révèle l’enquête de Médecins du Monde, chaque agence a des modalités de dépôt différentes. Un frein supplémentaire qui fait renoncer les personnes à qui l’AME est destinée.
Reportage RFI signé Amélie Beaucour.
Un dernier mot de sport, de football, la plus prestigieuse des compétitions européennes, la Ligue des champions. Avec, ce soir, la suite de la deuxième journée de la phase de ligue. Et ce choc qui va nous faire saliver, ce soir, entre le FC Barcelone et le Paris Saint-Germain. Le club parisien, tout frais champion d’Europe, s’en va défier la légendaire et redoutable équipe espagnole. Avant ce match, qui sera retransmis, ce soir, sur les antennes de RFI, quelques mots de Luis Enrique, l’actuel entraîneur du PSG.
« Tu pourrais avoir des excuses ou des résultats. Et nous cherchons d’avoir des résultats. N’importe, quels que soient les joueurs, on va préparer le match de la manière comme d’habitude, pour chercher de gagner le match. »
Luis Enrique. Par ailleurs, peut-être comme vous, fidèle du Journal en français facile, puisqu’il nous suit, notamment sur notre compte Instagram. Barça – PSG : un match à suivre en intégralité, ce soir, sur Radio France Internationale. Prise d’antenne 18 h 50 temps universel. Et nous jetterons aussi, également, un coup d’œil sur un autre match, notamment Monaco – Manchester City.
Où que vous soyez sur la planète, merci de nous écouter.