Il y a le temps de l’école, le temps de la maison, et tout l’entre-deux. Ce moment à part, sur le chemin du retour, où peuvent naître mille histoires. C’est dans cette bulle que Cléo et Léo, déjà familiers des lecteurs du Journal de Mickey, se retrouvent chaque jour, dans un savoureux mélange de vannes et de candeur. Léo gamberge. Pourquoi on dit doigts de pied et pas orteils de la main ? Tu as déjà essayé de marcher en avançant la jambe gauche et le pied gauche en même temps ? Sans faire des pieds leur obsession, les deux enfants découvrent également que les adultes jugent acceptable de se vernir les ongles des mains, pas les autres. Va comprendre.
Cléo, petite fille de son temps, s’insurge qu’on ne fasse pas de bonnes femmes de neige et que les femmes raquent plus que les hommes chez le coiffeur. Et se demande pourquoi, sur les bulletins de notes, le maître met «peut mieux faire» et jamais «peut moins bien faire». Ensemble, les deux meilleurs amis défrichent ainsi le sens de la vie, entre deux glaces achetées à Olga, descendante de glaciers sur six générations qu’ils soupçonnent d’être une espionne hyperdangereuse recherchée par toutes les polices du monde, car sinon pourquoi vendrait-elle des sorbets en hiver ? (on est tout de même en droit de leur demander pourquoi eux en achètent, bonnet sur le crâne et écharpe autour du cou)
Surtout, Léo et Cléo se charrient. Beaucoup. Dans cette BD où chaque planche est un gag, Léo se moque des piètres talents de ch