Au Labsud, on découpe, on imprime, on façonne. Mais surtout, on apprend et on partage. Né dans les années 2000 au Massachusetts Institute of Technology (MIT), le concept de Fablab, repose sur un principe simple : mettre à disposition des outils numériques de pointe pour créer, prototyper et apprendre.
À Montpellier, le Labsud incarne parfaitement cette philosophie. Situé en plein cœur de la ville, il est considéré comme l’un des plus grands Fablabs de France, ouvert toute la semaine « du matin au soir », souligne Fast, dirigeant du lieu. Dans cet espace collaboratif, les adhérents ont accès plusieurs machines : imprimantes 3D, fraiseuses numériques, découpe laser, et bientôt un atelier complet pour travailler le bois et le métal.
L’accès se fait via une adhésion annuelle : 45 euros pour les particuliers et 300 euros pour les pros. Mais au-delà des machines, c’est surtout l’accompagnement qui fait la différence. « Tu viens, tu ne sais pas faire, on t’apprend et on t’assiste. »
Récemment, le Labsud a franchi un nouveau cap dans sa volonté de démocratisation en réduisant le tarif horaire des imprimantes 3D : de 4 euros à seulement 1 euro. Une initiative qui vise à favoriser l’accès aux machines, plutôt que de les limiter à un cercle restreint. « Les machines sont amorties, notre but ce n’est pas de faire de l’argent, mais que les gens s’en servent », explique Fast.
Cette baisse ouvre de nouvelles perspectives : fabriquer une pièce de rechange, tester un prototype, ou simplement s’initier à l’impression 3D devient bien plus abordable. Là où quelques heures pouvaient représenter un budget conséquent, elles sont désormais accessibles au plus grand nombre. Une manière concrète pour le Labsud de rester fidèle à sa mission : mettre l’innovation à portée de tous.