Hayat Atia et Aurélie Falek, conseillères municipales des 13e-14e, ont annoncé ce mercredi 1er octobre leur « départ du groupe Une Volonté pour Marseille (UVPM) », principal groupe d’opposition à Benoît Payan à la mairie de Marseille où siège Martine Vassal, candidate déclarée à l’élection municipale. Un choix justifié, selon elles, par des « prises de position du groupe UVPM, qui tendent de plus en plus vers l’idéologie de l’extrême droite, au mépris de la pluralité de la liste à laquelle nous appartenions ».

À l’avant-veille du prochain conseil municipal, ce vendredi 3 octobre, les deux élues citent en exemple « le refus obstiné de la quasi-totalité des élus de ce groupe de voter favorablement une subvention destinée à soutenir l’aide humanitaire apportée par l’Unicef aux enfants de Gaza ». Un choix jugé « indéfendable » par les deux élues des quartiers Nord.

Hayat Atia et Aurélie Falek, proches de la conseillère départementale Nora Preziosi (DVD), assurent que leurs « choix ne sont guidés que par l’intérêt général, non par un agenda électoraliste. La liberté de vote dont nous n’avons pas hésité à user tout au long du mandat en est une preuve ».

Ces deux élues « ont choisi de tenter une aventure personnelle, tacle Catherine Pila. On nous taxe de courir derrière l’extrême droite mais nous avons voté les subventions à l’Unicef ». Au moins une sur deux. Si en février 2024, les élus de droite avaient voté pour une subvention de 80 000 euros à l’Unicef pour aider les enfants de Gaza, ces derniers se sont majoritairement abstenus en juin dernier sur le vote d’une enveloppe de 100 000 euros, à l’exception de Hayat Atia, Lionel Royer Perreaut, Aurore Bruna, Emmanuelle Charafe, Anne-Marie d’Estienne d’Orves et Jean-Yves Sayag qui avaient voté pour. À cette occasion, Julien Ruas avait déclaré : « Cette subvention pour Gaza étant fléchée vers Gaza, je suis allé voir les relevés démographiques et j’ai découvert qu’il y a aussi des enfants en Israël. Nous décidons avec cette subvention de choisir un camp, et c’est contraire aux valeurs de notre ville. Marseille ne doit pas être le théâtre d’un conflit importé, elle doit rester une cité républicaine attachée à la paix et non à la propagande. »