DÉCRYPTAGE – De loin la première exportatrice européenne aux États-Unis, l’économie d’Outre-Rhin va subir un lourd préjudice des hausses de droits de douane américains. L’industrie automobile se retrouve en première ligne.

Le choc est rude en Allemagne. L’annonce du coup de massue tarifaire a fait plonger jeudi l’indice Dax, tracté vers le bas par les valeurs automobiles. La Bourse de Francfort a clôturé à – 3,08%, en baisse comme tous les constructeurs (Porsche : – 2,7 % ou VW : – 4,2 %). Au sein de l’Union européenne, l’Allemagne est le principal exportateur de voitures vers les États-Unis et possédait, avec l’Irlande, la meilleure balance commerciale avec les Etats-Unis. Les réactions les plus vives sont venues de ce secteur d’activité. Hildegard Müller, la présidente de l’association de l’industrie automobile (VDA) avait déjà grincé : « Ce n’est pas l’America first, c’est l’America alone ».

Dans un communiqué censé amadouer la Maison Blanche, le VDA souligne que l’industrie automobile allemande compte «2000 sites de production aux États-Unis» et «emploie environ 138.000 personnes» pour produire plus de 900.000 véhicules. La plus grande usine mondiale de BMW se trouve en Caroline du Sud. Mercedes produit en…

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Le Figaro

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