Par
Hervé Pavageau
Publié le
2 oct. 2025 à 18h16
Le pèlerinage a commencé au pied de la cathédrale de Nantes, le dimanche de la Pentecôte. Dans le cadre du Jubilé 2025, 26 pèlerins des Haltes pèlerines, association de Loire-Atlantique présidée par Anthony Grouard, ont pris la route pour se rendre à Rome. Maggy Pasquier, habitante de Boussay qui a déjà réalisé le pèlerinage en plusieurs fois, a accompagné le groupe jusqu’à Nantes et l’a rejoint en Italie pour faire les derniers 100 kilomètres.
Équipes des quatre coins du département
Avant le départ du 8 juin, des équipes s’étaient élancées de quatre lieux emblématiques de Loire-Atlantique pour rejoindre la cathédrale de Nantes : Clisson au sud, Beslé-sur-Vilaine, dernière commune sur les chemins avant d’entrer en Ille-et-Vilaine, Saint-Brévin-les-Pins où se trouve la borne la plus à l’ouest du chemin d’approche de la Via Ligeria et le calvaire de Pontchâteau, haut lieu de pèlerinage en Loire-Atlantique.
Le jour J, place Saint-Pierre, une cinquantaine de personnes ont accompagné les pèlerins qui s’élançaient pour marcher sur un chemin long de plus de 2 100 km : un pèlerinage de 800 km sur la Via Ligeria, voie qui traverse la France, suivi de 1 330 km sur la Via Francigena, jusqu’à Rome, pour le Jubilé.
Au fil des kilomètres et des villes traversées, Sainte-Luce, Mauves, Thouaré…, « certains nous ont quittés. Finalement, nous nous sommes retrouvés à 11 pour marcher ensemble jusqu’à Saumur. Neuf d’entre nous ont poursuivi jusqu’à Besançon. Mais tout au long du chemin, d’autres pèlerins nous ont rejoints pour une journée ou deux ».
Chaque jour, nous avions des invités : membres d’associations pèlerines d’Anjou, de Touraine, du Centre-Val de Loire… Même des marcheurs de la voie de Vézelay nous ont accueillis. Nous avons fait de nombreuses rencontres touchantes. Des inconnus nous ont ouvert leurs portes.
Anthony Grouard, président de l’association Haltes pèlerines
Chemin « bien balisé »
Pour le président de l’association de pèlerinage qui tient des permanences une fois par mois à Clisson, la Via Ligéria a « beaucoup évolué », quatre ans après sa création.
Au fur et à mesure des partenariats noués avec les communes traversées, de nombreuses bornes ont été installées, le chemin est désormais bien balisé.
Anthony Grouard, président de l’association Haltes pèlerines
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À ce titre, Clisson est devenue ville partenaire de l’association Haltes Pèlerines et de la Via Ligeria.
En juin dernier, une borne Rome 2 132 km a été posée au niveau de Gervaux.
Cette borne pourra voir le passage des pèlerins de l’Ouest qui rejoindront Clisson puis Nantes, et des pèlerins qui, partant de Clisson, rejoindront Nantes pour emprunter la Via Ligéria.

Clisson est devenue ville partenaire de l’association Haltes Pèlerines et de la Via Ligeria. Une borne est posée à Gervaux. ©HSM
« Ce chemin redonne vie à des villages isolés. La presse locale en parle, et les habitants nous disent : oui, on les voit passer, les romieux avec leurs sacs à dos. Il y en a beaucoup plus que l’an dernier », commente Anthony Grouard.
Trois mois plus tard et après plus 2 100 km de marche, les 26 pèlerins sont entrés à Rome, dans la Ville éternelle le 9 septembre dernier.
Le lendemain, ils ont assisté à une audience papale pour clore une aventure « unique en France cette année – et peut-être même en Europe », témoigne l’association aujourd’hui bien enracinée dans le Vignoble nantais.
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