Le tableau est posé sur un grand chevalet en bois, la toile est dans son jus, on y distingue des taches éparses, du vernis jauni. L’œuvre représente un Saint Sébastien criblé de flèches, dans un clair-obscur qui met en avant le corps sublimé du martyr au regard exalté. Cette peinture est signée Louis Finson et a été réalisée en 1612 quand ce dernier était à Naples, là où il a côtoyé quelque temps Le Caravage.

La notoriété de Finson tient d’ailleurs à cette inspiration et cette connivence avec le maître italien. C’est en effet Finson, artiste flamand parti voyager en Italie, qui débarque sur les rivages de Provence, avec dans ses bagages des toiles du Caravage à vendre. « Il a introduit la révolution caravagesque ici », explique Luc Georget, directeur du musée des Beaux-Arts de Marseille.

Le musée possède déjà des œuvres de Louis Finson qui sont en parfait écho avec cette nouvelle acquisition, une généreuse donation anonyme estimée à 500 000 euros. On peut admirer déjà dans la salle une Madeleine en extase, une scène de Samson et Dalila ainsi que deux autoportraits.

À voir pendant trois jours

« C’est historique car on n’avait pas connu une donation aussi importante depuis les premiers leg…