Par
Bernadette Ramel
Publié le
30 sept. 2025 à 12h08
L’intersyndicale de Vivalto Santé avait annoncé une « journée noire », mardi 30 septembre 2025, dans la cinquantaine de cliniques du groupe en France, pour demander une hausse générale des salaires. À Saint-Malo, où un préavis de grève avait été déposé, le mouvement a été bien suivi, selon la CGT.
L’activité perturbée
« On a une dizaine de collègues en grève toute la journée, les autres font des débrayages, indique Magali Mahier, déléguée syndicale à la Clinique de la Côte d’Émeraude. On se relaie, pour la sécurité des patients, de notre propre initiative. Il n’y a pas eu de réquisitions. »
Il n’empêche que l’activité est très perturbée. « Tous les médecins ont prévenu leurs patients en leur laissant le choix de venir ou pas, en prévenant qu’il pourrait y avoir des retards. Un ophtalmologue et une gastro-entérologue ont préféré annuler tout le programme de leur journée. »
« On gagne moins qu’à l’hôpital »
Par ailleurs, des slogans ont été affichés dans divers endroits du hall pour informer les patients du mouvement de grève en cours.
Ils sont étonnés d’apprendre qu’on gagne moins qu’à l’hôpital. Ils payent des dépassements d’honoraires et pensent que cela va aux salaires des soignants, or ce n’est vraiment pas le cas.
Magali Mahier, déléguée syndicale CGT
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D’où la demande d’un « effort de notre employeur ».
« Cela fait au moins trois ans qu’il n’y a pas eu d’augmentation générale. Le Ségur, c’était de l’argent de l’État. On attend un geste de Vivalto, qui est bénéficiaire. Chaque année, on nous renvoie aux NAO annuelles dans chaque établissement, mais les enveloppes ne sont jamais suffisantes et les revalorisations ne concernent que les plus bas salaires. »
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« On subit tous l’inflation »
Magali Mahier estime d’ailleurs que le niveau de rémunération complique les recrutements. S’y ajoutent « les jours de fermeture imposés en août et en décembre », ce qui avait d’ailleurs cristallisé le précédent mouvement de grève, au printemps 2025.
« Partir en vacances hors saison, ce n’est plus possible sauf à faire des heures supplémentaires. Tout est réuni pour ne pas fidéliser le personnel. Oui, c’est un travail de vocation, mais on subit tous l’inflation. On a des collègues qui doivent travailler à côté, je trouve ça navrant. »
Contactée par Le Pays Malouin, la direction de la Clinique de la Côte d’Émeraude n’a pas encore répondu à notre sollicitation.
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