Finalement c’était « l’avant-dernier ». Après avoir déclaré lors de sa candidature pour l’élection municipale de 2020 que le mandat qui s’achève serait « son dernier », un peu moins de six ans plus tard, André Garron se corrige et remet une dernière pièce dans la machine.
Une décision qu’il assume après déjà trois mandats dans les jambes. « J’avais dit, et j’étais sincère, que c’était mon dernier, qu’au bout de trois mandats j’aurai fait le job. Dans mon équipe, des personnes étaient censées prendre la suite. Pour des raisons professionnelles et familiales, je n’ai pas réussi à former, à mettre en situation une équipe ou une personne apte à me succéder. Et ce n’est pas méprisant », insiste l’ancien chirurgien.
Lui qui s’était présenté en 2008 avec pour objectif de « redynamiser le village et le replacer à sa place comme chef-lieu du canton et commune centre de l’intercommunalité », envisage mal de donner le fruit de « dix-huit années de travail, une ville transformée, à des partis dont l’idéologie prédomine sur la capacité à gérer cette ville, d’extrême gauche ou d’extrême droite. Je ne veux pas qu’un candidat à Solliès-Pont soit la tribune d’un parti. J’ai donc décidé de me présenter à un quatrième mandat. »
« Physiquement, psychologiquement et intellectuellement capable », le maire actuel, âgé de 80 ans, qui se sent « plus proche de la droite républicaine modérée », repartira « sans étiquette ». « Mon parti, c’est Solliès-Pont », précise-t-il avec en toile de fond « l’amour de ma commune. On a réussi à faire des choses – il cite, entre autres, la maison de santé, la médiathèque… – il en reste à faire ». Et de s’interroger : « Qu’est-ce qui reste de solide pour la population ? Ce sont les communes. S’il n’y a plus de maire, il ne reste plus grand-chose. Je me présente pour l’intérêt général, protéger les citoyens. Les maires sont fatigués, pas moi, j’ai de l’énergie, je suis combattant, exigeant. C’est pas des paroles, c’est de l’action, des résultats sur le terrain, pas des bavardages… »
Une liste renouvelée à 60 %
Nouvelle candidature et donc nouvelle liste qui sera présentée début 2026. « Dans ma liste, je vais garder les adjoints et conseillers méritants, loyaux, je n’ai pas eu de scission dans mon équipe, rappelle-t-il. Ce n’est pas parce que je n’ai pas trouvé de dauphin que j’ai une mauvaise équipe. Je vais apporter du sang neuf, des jeunes, des gens capables de prendre la suite. Je ne pars pas de rien, je garderai les plus méritants, les plus indispensables, la liste sera renouvelée à 60 %. »
Après avoir fait sa déclaration de candidature en préfecture, André Garron l’affirme : « Je suis en campagne ». Et annonce « des réunions chez l’habitant (trente en cinq mois), un local de campagne fin novembre, la présentation de l’équipe et des réunions publiques entre janvier et mars… »