ANNA MONEYMAKER / Getty Images via AFP
Des tablettes de mifépristone (Mifeprex), l’un des médicaments utilisés dans les avortements médicamenteux.
ÉTATS-UNIS – Cette décision a provoqué la furie des milieux conservateurs. L’Agence américaine du médicament a donné jeudi 2 octobre son feu vert à la commercialisation d’un nouveau générique de la mifépristone, pilule utilisée dans la majorité des avortements aux États-Unis.
« C’est une tache sur la présidence Trump », une « décision inconcevable », a ainsi fustigé Kristan Hawkins, présidente de la puissante association anti-avortement Students for Life Action, dans un communiqué.
Cette décision faisait pourtant office de procédure de routine, l’Agence du médicament (FDA) ayant déjà approuvé une autre version générique de la mifépristone.
Utilisée depuis 25 ans aux États-Unis, cette pilule est prescrite en association avec un autre cachet dans les interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses, mais aussi pour traiter certaines fausses couches.
Pression sur le gouvernement fédéral
L’arrivée de ce nouveau générique, produit par le laboratoire Evita solutions, a néanmoins suscité l’indignation de plusieurs élus conservateurs et associations anti-avortement, qui font pression sur le gouvernement fédéral depuis le retour de Donald Trump pour obtenir de nouvelles restrictions d’accès.
La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la Vidéo
« C’est une trahison totale du mouvement (…) qui a élu le président Trump », a accusé sur X l’ancien vice-président Mike Pence, fervent chrétien qui avait permis au républicain de s’acquérir les faveurs de la droite religieuse lors de sa première campagne présidentielle.
Cette annonce intervient alors que l’administration Trump a promis de réévaluer la sécurité de la mifépristone, une perspective qui inquiète vivement les défenseurs du droit à l’avortement.
Ces derniers redoutent un durcissement des conditions d’accès à l’IVG sous ce nouveau mandat du républicain, qui se targue d’avoir permis l’annulation en 2022 de la garantie fédérale à avorter en nommant des juges conservateurs à la Cour suprême.
La communauté scientifique considère cette pilule comme sûre.