Le Premier ministre était plutôt discret jusqu’ici. Sébastien Lecornu a pris la parole, vendredi 3 octobre, aux alentours de 8h45, à l’occasion d’une allocution prononcée depuis Matignon. « J’ai décidé de renoncer à l’article 49.3 de la Constitution », a-t-il notamment annoncé. « On ne peut pas passer en force et contraindre les oppositions », a-t-il justifié, évoquant « le moment le plus parlementaire de la Ve République ». « La question est maintenant de savoir comment chacun peut faire un geste, sans se renier dans ses convictions », a encore déclaré Sébastien Lecornu, estimant que « les compromis sont possibles ». Suivez notre direct.
Nouvelle journée de consultations à Matignon. Le chef de l’exécutif reçoit Marine Le Pen à 9 heures, puis il tentera de convaincre les socialistes de ne pas le censurer à 10h30. La tâche s’annonce difficile. Les socialistes veulent par exemple une taxe Zucman sur les plus riches ou la suspension de la réforme des retraites. Deux exigences déjà balayées par le Premier ministre, qui met sur la table quelques pistes sur le pouvoir d’achat. Sébastien Lecornu recevra enfin les Ecologistes en fin de matinée.
Un petit pas en direction de la gauche ? Sébastien Lecornu envisage plusieurs mesures, dont le rétablissement de la prime Macron, a appris jeudi France Télévisions auprès de son entourage. Le Premier ministre étudie aussi une réduction de l’impôt sur le revenu pour les couples payés chacun « légèrement » au-dessus du smic, a ajouté Matignon.
Les Républicains haussent le ton. Les parlementaires de droite se sont réunis en visioconférence, jeudi soir, pour faire un point sur les négociations en cours. Ils exigent notamment « un tiers du gouvernement », selon les informations de France Inter. Ces élus veulent également des réponses du Premier ministre sur l’immigration. La participation de LR n’est pas « acquise du tout » , a déclaré leur patron Bruno Retailleau dans Le Figaro.
Du mouvement à l’Assemblée nationale. Les macronistes et les députés des Républicains ont repris toutes les présidences des commissions permanentes de l’Assemblée nationale, avec les voix du Rassemblement national. Une exception : la commission des Finances, dévolue à l’opposition et qui reste occupée par l’insoumis Eric Coquerel.