Par

Thomas Rideau

Publié le

3 oct. 2025 à 11h26
; mis à jour le 3 oct. 2025 à 11h33

Que s’est-il passé aux Trois Pièces, bar emblématique de Rouen (Seine-Maritime) ce 26 septembre 2025 ? Une bagarre a secoué la quiétude des lieux en fin de soirée. Si bien, que le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol a fait un signalement au procureur de la République, qu’il a rendu public ce vendredi 3 octobre 2025.

Encore une agression fasciste dans un bar de Rouen ?

Car d’après le récit fait par le maire de Rouen, des jeunes identitaires ont agressé des clients aux Trois Pièces. « J’ai saisi le procureur, le préfet et le directeur de la police des agressions menées dans des bars par de jeunes identitaires racistes. Cette violence n’a sa place nulle part en République », a-t-il exprimé sur les réseaux sociaux en faisant référence à l’échauffourée qui a eu lieu quelques jours plus tôt dans un bar de la rue Cauchoise.

Dans son signalement, le maire de Rouen explique que « plusieurs individus se présentant comme des membres du mouvement nationaliste l’Action Française ont passé une commande de boissons au sein de l’établissement avant de volontairement déclencher une rixe, prenant à partie plusieurs autres clients. Plusieurs de ces derniers ont été blessés ».

L’Action Française s’en défend

Sur les réseaux sociaux, on découvre que des membres de l’Action Française étaient en effet aux Trois Pièces ce 26 septembre pour une conférence sur le « nationalisme intégral » théorisé par l’auteur xénophobe et antisémite d’extrême droite, Charles Maurras. Indiquant qu’ils ont été accueillis par le bar. « Ce n’est évidemment pas vrai. Ils se sont accueillis tout seuls, ils ont fait ça entre eux », répond Thomas Delaunay, le gérant, joint par 76actu.

« Nos militants ont été les victimes d’une agression par des antifascistes violents en très large supériorité numérique. Ils n’ont fait que s’extirper de ces coups en état de légitime défense », rétorque l’Action Française sur ses réseaux. Pour eux, il est clair que le déferlement de violence est le fruit des « groupuscules antifascistes [qui] imposent un climat de haine et de violence qui ne peut durer. Désormais, à Rouen, quiconque doit craindre la violence en raison de sa simple appartenance politique. »

Dans son signalement au procureur, le maire de Rouen estime qu’il « ressort des éléments communiqués que tout porte à croire que l’action de ces individus était préméditée ». Une main courante a été déposée par le bar.

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