Bip biiiip ! Ce vendredi à 21h10 sur RMC Story, le plateau du « Bigdil » va faire un saut dans le temps, avec une spéciale médiévale. Pour l’occasion, Vincent Lagaf revient, pour 20 Minutes, sur cet inédit. L’animateur vedette de la chaîne a accepté, lui aussi, de faire un bond dans le passé en revenant sur son époque TF1. Une chaîne avec qui il aurait même pu renouer en cette rentrée…

Avant toute chose, comment allez-vous ?

Je suis plus en forme que je ne l’étais il y a dix ou quinze ans. Après, je me serais bien passé de la frayeur que j’ai eue. Cet été, je suis rentré à l’hôpital avec un pronostic vital engagé pour un quintuple pontage. J’avais une artère bouchée entre 95 et 97 %. Le cholestérol qui l’a bouché n’est pas lié à mon alimentation, mais au stress et l’adrénaline de mon métier. J’ai eu la chance d’être opéré avant l’accident.

Êtes-vous contraint de lever le pied ?

Oui, on va tourner deux « Bigdil » par jour au lieu de trois. Pour « SOS Garage » [sur RMC Découverte], il y en a quatre à faire dans l’année, et ça demande moins de temps. Je ne fais plus de gala ni de théâtre. J’ai une vie de « semi-retraité ».

Ce vendredi, vous remettez la gomme avec une spéciale médiévale du « Bigdil »…

Et je serai le roi (rires) ! On va aménager le plateau, on va tous avoir des costumes d’époque. De grands chapeaux, des voiles… On va bien s’amuser.

Avez-vous un rapport particulier au Moyen Age ?

Du tout. Si ce n’est que j’adore visiter les vieux châteaux et les petites ruines. Connaître les histoires, les combats, les horreurs de ces lieux, ça me plaît.

« Lorsque j’ai fait 1,8 millions et le record historique de RMC Story, j’étais très très fier pour toute l’équipe qui a remonté avec moi  »Le Bigdil » »

Cette saison 2 du « Bigdil », c’était une évidence au regard des audiences de la saison 1…

Je n’ai pas le nez sur les audiences. RMC Story est contente avec 600.000 ou 800.000 téléspectateurs avec un seul épisode du « Bigdil », en additionnant les chiffres du replay. Le canal 23 se retrouve alors premier de la TNT et dans le top 5 des chaînes nationales.

Avez-vous bien vécu le triomphe du retour du « Bigdil » à l’antenne, en janvier ?

Je dormais quand les audiences sont tombées (rires). Lorsque j’ai fait 1,8 million et le record historique de RMC Story, j’étais très fier pour l’équipe qui a remonté avec moi « Le Bigdil ». Après, je savais qu’on n’allait pas rester au-dessus du million à chaque numéro. Et puis, la concurrence est redoutable, notamment celle de TF1. D’ailleurs, ils m’ont fait une très grosse proposition…

TF1 a tenté de vous démarcher, vous et « Le Bigdil »…

Oui, TF1 m’a proposé financièrement le double de ce que j’ai sur RMC Story. Pour la petite histoire, AH ! Production [qui produit « Le Bigdil »] avait été voir TF1 avant le retour du jeu, en leur proposant. La personne qui a reçu la production n’a même pas remonté l’information à la direction de la chaîne. Après la première saison, les dirigeants de TF1 m’ont fait une proposition pour la saison 2. J’ai refusé. Du coup, le vendredi, on se retrouve face à « Mask Singer », avec un budget quatre fois plus important que le nôtre.

A aucun moment vous vous êtes dit : « J’y retourne » ?

J’aurais eu du mal à me regarder dans le miroir. Je me voyais mal quitter RMC, qui m’a permis de renouer avec le succès grâce au « Bigdil », en disant : « Merci, mais je pars pour le pognon ». Je ne suis pas sûr que le public aurait apprécié. J’ai eu la chance de très bien gagner ma vie, ce qui m’offre aujourd’hui le luxe de travailler comme j’ai envie.

Donc aucune nostalgie de la Une ?

Je n’ai pas la nostalgie de la personne qui m’appelait le matin pour me dire : « Tu es en fin de carrière, tu es passé sous la barre des 5 millions [de téléspectateurs] ». Je suis très content d’être dans un groupe familial comme RMC. Mais je ne regrette pas mes dix-huit années passées sur TF1, là où j’ai eu ma plus grande notoriété et le plus d’argent.

Qu’est ce qui a changé entre « Le Bigdil » de RMC et celui de TF1, qui cartonnait il y a vingt-cinq ans ?

Tout d’abord, à 65 ans, je ne fais plus les mêmes choses qu’à 45. Je suis plus statique. La mentalité aussi a changé. Je l’ai vu lorsque avec les gafettes. On m’a dit : « Vous reprenez deux plantes vertes ». A quoi j’ai répondu : « Pardon, il y en a une qui est réalisatrice et qui a une entreprise de bien-être et l’autre qui est réalisatrice et organisatrice de spectacles ». Ce sont des collaboratrices, elles ont des micros. J’aurais pris que des mecs, on aurait dit que j’étais machiste. Aussi, on parle moins du physique et on joue moins avec les accents.

Les candidats, eux-mêmes, ont-ils changé ?

Il y a beaucoup de candidats qui ont fait d’autres émissions de jeu et qui viennent sur « Le Bigdil ». Ils sont, de manière générale, plus préparés, beaucoup moins timides. Et ce n’est pas pour me déplaire.

Est-ce qu’il y a des spéciales à venir qui vous ont particulièrement marqué ?

On a fait quarante-quatre spéciales pour cette saison 2. Il y aura une spéciale Johnny Hallyday. Je suis un grand fan. Il y aura aussi de supers spéciales sur la mécanique, le cirque et les pirates.