Par

Julien Sournies

Publié le

3 oct. 2025 à 15h18

Qui pour succéder à Éric Piolle (Les Écologistes) à la mairie de Grenoble en mars 2026 ? Alors que les élections municipales approchent à grands pas, les premières tendances viennent d’être dévoilées dans la capitale des Alpes, à un peu moins de six mois du scrutin.

Dans un sondage mené par l’Institut Cluster 17 et publié par l’association démocratie-écologie-solidarité (Ades) sur son site internet ce vendredi 3 octobre, les intentions de vote au premier tour à Grenoble sont désormais connues.

Ce qu’il faut retenir.

L’union des gauches largement en tête

Au total, deux configurations, avec des listes et des étiquettes imaginées par le sondeur, ont été testées auprès des Grenoblois. Le premier scenario fait état d’une alliance des partis de gauche, incluant par ailleurs La France Insoumise, dont la liste est menée par Laurence Ruffin, fraîchement candidate aux municipales.

Face à elle, on retrouve l’ancien maire Alain Carignon, candidat sans étiquette mais soutenu par Les Républicains et Divers droite, Hervé Gerbi (Horizons), Émilie Chalas (Renaissance et MoDem) et Valentin Gabriac (RN et UDR).

Et le résultat de cette première hypothèse, dont les avis de 389 personnes ont été retenus par le sondeur, donne, sans surprise, l’union des gauches largement favorite, récoltant 45 % des suffrages. En deuxième position, on retrouve la liste d’Alain Carignon, avec 24 % des voix obtenues. Suivent, dans l’ordre, les listes d’Émilie Chalas (14 %), Hervé Gerbi (9 %) et Valentin Gabriac (8 %).

La liste
Le résultat de cette première hypothèse, dont les avis de 389 personnes ont été retenus par le sondeur, donne, sans surprise, l’union des gauches largement favorite, récoltant 45 % des suffrages. (©Capture Ades)

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Un deuxième scenario bien plus « réaliste »

Si la première hypothèse positionne les forces de gauche largement en tête au premier tour, la seconde configuration testée semble plus réaliste. Celle-ci fait de nouveau état d’une union des gauches, toujours menée par Laurence Ruffin, mais cette fois-ci sans le soutien de La France Insoumise.

Comme annoncé il y a une dizaine de jours, LFI, avec Allan Brunon comme candidat, a en effet choisi de faire cavalier seul pour les municipales de 2026. Dans ce second scénario, on retrouve encore Alain Carignon (LR et DVD), Hervé Gerbi (Horizons), Émilie Chalas (Renaissance et MoDem) et Valentin Gabriac (RN et UDR).

À noter qu’un autre candidat a également été ajouté par le sondeur : Romain Gentil, défini sous l’étiquette Place Publique.

Méthodologie

Le sondage a été réalisé auprès d’un échantillon de 505 personnes inscrites sur les listes électorales issu d’un échantillon de 618 personnes représentatives de la population grenobloise. Parmi elles, 439 répondants ont exprimé une intention de vote pour le scénario 1 du 1er tour et 457 répondants ont exprimé une intention de vote pour le scénario 2 du 1er tour.

Après redressement et pondération en fonction des variables socio-démographiques et de la probabilité de vote, l’effectif utile est de 389 personnes pour le scénario 1 du 1er tour et de 409 personnes pour le scénario 2 du 1er tour. L’échantillon est réalisé selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle et d’arrondissement de résidence.

L’enquête a fait l’objet d’un redressement sociodémographique (données INSEE) et d’un redressement politique sur la base de la reconstitution des votes suivants : premier tour de la Présidentielle 2022, premier tour des Municipales 2020 et les Européennes de 2024.

Une union des gauches moins souveraine

Malgré l’arrivée de deux nouveaux prétendants, c’est toujours la liste de Laurence Ruffin qui arrive en tête au premier tour, avec 31 % des voix. Mais son avance s’est largement réduite, puisque la liste d’Alain Carignon, toujours deuxième, obtient 22 % des suffrages dans ce scenario.

En cause ? La présence de la liste LFI, laquelle affaiblit l’union des gauches, avec ses 12 % récoltés dans le sondage. Suivent les listes d’Émilie Chalas (11 %), Romain Gentil (9 %), Valentin Gabriac (8 %) et Hervé Gerbi (7 %).

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Malgré l’arrivée de deux nouveaux prétendants, c’est toujours la liste de Laurence Ruffin qui arrive en tête au premier tour, avec 31 % des voix. (©Capture Ades)

Pour rappel, même si ces deux scenarii sourient actuellement à la coalition de la gauche, les sondages de ce type contiennent certaines imprécisions statistiques, lesquelles peuvent toujours évoluer. D’autant plus qu’il peut y avoir une dissolution avant les élections municipales, ce qui peut changer la donne de la politique locale.

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