La Coupe de France sur piste de l’Avenir n’en est qu’à sa quatrième manche (deux l’an dernier et deux cette année) mais elle rentre déjà dans les moeurs du paysage du cyclisme sur piste français qui cherche à redonner une colonne vertébrale à son calendrier. Preuve du succès de la formule, « on refuse du monde, on est obligé de mettre des coureurs sur liste d’attente », indique Pascal Darche, président de la commission piste, à DirectVelo. Il espère d’ailleurs bien rajouter une troisième manche cette année sur une piste en plein air.
Le quartier des coureurs en centre piste est bien rempli comme le menu des deux jours pour les coureurs. « Les retours que nous avons, des coureurs, des encadrants est satisfaisant », ajoute Nicolas Prudhomme, le vice-président de la commission. Et quand il y a une revendication, « nous restons ouverts à la discussion, le but c’est de faire une Coupe de France qui rassemble le plus possible », répond le président de la commission.
« UN COUP D’AVANCE » AVEC CETTE COUPE DE FRANCE
La formule des tournois de vitesse avec des séries de niveau homogène et des montées-descentes (lire ici), continue de remplir son rôle formateur. « Le but c’est de créer de la confrontation, souligne Nicolas Prudhomme. Tous les coureurs peuvent gagner une série ce qui n’arrive pas quand le meilleur temps du 200 m affronte le plus mauvais. Ici le 9e temps peut finir premier. Ça répond à l’objectif de former la relève du sprint pour la prochaine olympiade ». Et peut-être créer des vocations. C’est ainsi que Théodore Mariet, le Mayennais de l’AC Noyal-Châtillon-sur-Seiche s’est révélé à lui-même. 7e du 200 mètres, sa victoire dans sa première série lui a permis de jouer la 4e place finale.
Chez les Juniors Femmes, Léa Grondin a gagné le tournoi en remportant un seul sprint, le dernier, après avoir subi la domination de la Néo-Calédonienne Louise Schavits dans les deux premiers matchs. Les deux sprinteuses étaient réunies pour finir 3e de l’Américaine Juniors Femmes car la Coupe de France de l’Avenir fait sauter les barrières entre le sprint et l’endurance. Et l’Américaine est un bon indicateur que la Coupe de France de l’Avenir rentre dans les esprits. « L’obligation de participer à l’Américaine est moins vue comme une contrainte qu’il y a un an », remarquent Pascal Darche et Nicolas Prudhomme qui notent l’investissement en progrès dans cette discipline technique. Le président de la commission piste sent que cette Coupe de France a de l’avenir. « Je pense que nous avons un coup d’avance avec cette formule dans la détection ».