« Une rumeur exotique ». Voilà comment Jean-Louis Masson commentait début septembre les fuites sur sa possible candidature comme tête de liste aux prochaines municipales dans son ancien fief de La Garde. Ce qui, en cas de victoire en mars prochain, l’obligerait à démissionner de son mandat de président du conseil départemental, afin de respecter la loi sur le non-cumul des mandats. Fin des spéculations ? Pas tout à fait. Ce vendredi après-midi, celui-ci a auto-alimenté le doute sur ses intentions avec la diffusion d’un communiqué des LR, dont il est président départemental.
Y est indiquée une première série d’investitures et soutiens pour les villes de moins de 30.000 habitants accordés par le comité départemental du parti de Bruno Retailleau, qui s’est réuni jeudi soir à Brignoles.
On trouve ainsi Thierry Albertini investi une nouvelle fois à La Valette-du-Var, Christian Simon à La Crau, Didier Brémond à Brignoles ou encore Gil Bernardi (qui n’a pas officiellement annoncé sa candidature !) au Lavandou. Et à La Garde… Jean-Louis Masson ! Une erreur ? « Pas du tout, assure l’intéressé, qui maintient toutefois le suspense. Je suis LR, alors qu’Hélène Bill (son ancienne première adjointe et maire actuelle, Ndlr) ne l’est pas, et je vais m’investir dans la campagne. C’est évident ».
Réponse début 2026
Comme tête de liste ? « On a bien investi Fabien Jourdan à Vidauban, il ne me semble pas qu’il sera tête de liste, sourit-il. Est-ce que je serai en 7e place ou en 35e ? On verra bien. Ne soyez pas trop impatient ». Difficile de ne pas l’être. On insiste. Cette fois, il n’exclut pas d’être en première place, mais sans trop s’avancer. « Ça se décidera après les vœux de la nouvelle année », concède celui qui a été maire de La Garde de 2001 à 2017 et de 2020 à 2022, avec un passage de trois ans à l’Assemblée nationale.
En attendant, il a déjà lancé sa précampagne depuis le 29 septembre. Ce jour-là est apparue une page Facebook intitulée La Garde ensemble !. On y voit Hélène Bill à côté de Jean-Louis Masson. Ils y annoncent l’ouverture prochaine d’une permanence, où ils animeront sept « ateliers de réflexions » pour l’avenir de la commune. Alors, partant pour un nouveau mandat de maire ? Il botte, un peu plus, en touche : « Je ne peux pas vous répondre ». À moins, d’une pure stratégie : laisser sa place à un colistier en cas d’élection ?
