Oui, avec tant de chutes, difficile de construire quelque chose de stable, pour Johann Zarco cette année, en MotoGP. D’autant que plus le Français chute, plus sa confiance diminue, risquant, à nouveau, de le faire tomber ! Le serpent qui se mord la queue, en somme. Nous pensions pourtant, après son week-end solide à Motegi, qu’il a trouvé la voie de la compréhension de sa Honda nouvelle version. Mais à priori, non…

MotoGP : Johann doit-il faire le dos rond en attendant Philip Island ?

D’ailleurs, JZ5 ne lance que des compliments, à l’encontre de sa machine. En revanche, il est toujours en quête du bon équilibre et, à ce titre, il balaie différents réglages pour tenter de trouver le meilleur compromis possible. Question de style de pilotage, bien évidemment. Les deux pilotes officiels étant très efficaces sur les freinages alors que le Français brille d’avantage en entrée et en sortie de courbes rapides. Si bien qu’ils ne peuvent, logiquement affectionner des set-up identiques.

En espérant que cette Honda évoluée ne soit pas, tout bonnement, incompatible avec le style de Johann. Chose qui ne serait pas surprenante, compte tenu du statut secondaire que lui impose le constructeur nippon. Mais pour l’heure, nous n’en sommes pas là. En outre, le pilote LCR a toujours été en mesure de s’adapter à une moto quelle qu’elle soit, si nous exceptons le court et particulier épisode KTM.

Mais demain, en Q1, il va devoir se cracher dans les mains pour tenter ce qui serait comparable à un exploit. Car il devra affronter quatre Ducati -dont deux officielles avec Pecco et Marc- ainsi que Bastianini ou encore, Miller. Dont la Yamaha est clairement performante. Aussi, pour atteindre cette phase, il lui faudra trouver le meilleur réglage possible en essais libres 2, demain matin et surtout…arrêter de tomber !

“La deuxième chute est arrivée très vite, mais je vais bien, j’ai juste glissé“, témoignait Johann Zarco ce vendredi, peu de temps après la fin des Essais. Aujourd’hui, j’ai eu quelques difficultés avec l’avant de la moto, et nous travaillons dur pour y remédier. Je voulais rester compétitif et attaquer fort, mais il arrive que des chutes surviennent. C’est dommage de manquer la Q2, mais nous donnerons tout demain pour passer la Q1. Nous essayons différents réglages pour retrouver ce bon feeling. L’adhérence de la nouvelle moto est meilleure, et les performances du moteur aussi ; il nous faut juste trouver le bon équilibre”, analysait le Français, classé 14ème, à deux dixièmes du top dix, en dépit de sa chute en fin de séance.

Et en cas d’échec, le numéro 5 devra simplement poursuivre son apprentissage, sans se mettre la pression en visant des résultats trop ambitieux. Car les chutes, à répétition, sont évidemment contre-productives, lorsque l’on essaye d’apprendre à piloter une nouvelle machine. Même si, parfois, ces crashs peuvent aussi apporter une compréhension de certains éléments. Le fait qu’en ce moment, cela ne parait pas forcément être le cas, pour le pilote LCR.

Bien entendu, voir les pilotes officiels se battre à l’avant, après les avoir dominé et même, avoir porté à bout de bras, quasi-seul, Honda pendant un an et demi, n’est pas chose évidente. Psychologiquement, on imagine que la chose passe mal. D’autant que la reconnaissance de la firme japonaise parait minime. Comme l’arrivée très tardive des nouvelles pièces sur sa machine, cette année, l’a d’ailleurs démontré. En dépit d’un statut supposé lui offrir le même équipement qu’aux pilotes HRC.

Alors, oui, Johann est dans une situation très difficile, propice aux chutes. Et si nous pouvons, avec certitude, avancer qu’il s’en relèvera plus fort, reste à déterminer quand cela se produira. Alors, les podiums et les victoires tomberont à nouveau.

Article publié le 03/10/2025 à 14h43