ESSAI – Dans un ouvrage collectif, des universitaires continuent de faire de l’œuvre de l’historien israélien Zeev Sternhell une arme contre une prétendue « menace fasciste ».
«Mais que vient faire l’historien de la Révolution française que je suis dans ce travail collectif sur Zeev Sternhell ? », s’interroge Pierre Serna, professeur à la Sorbonne, qui a supervisé Contre les fascismes. Zeev Sternhell, un historien engagé, auquel ont contribué Henri Rousso, Benjamin Stora, Annette Becker et Johann Chapoutot. Le moins que l’on puisse dire est que la réponse de Serna, étayée dans une préface aussi longue qu’indigeste, ne convainc pas, au contraire.
On y retrouve tous les défauts qui furent reprochés à son mentor, le brio en moins. Notamment un dualisme qui divise le monde en noir et blanc, avec, d’un côté, les progressistes, partisans de la raison, adeptes des Lumières et de la Révolution française, et, de l’autre, les obscurantistes, responsables de toutes les régressions depuis les tenants d’un conservatisme chrétien jusqu’à ceux d’un pseudo-fascisme dont les divers avatars sont, au choix, Trump, Meloni ou Marine Le Pen.
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