(Image d’illustration Depositphotos)
C’était le jour 4 des audiences du CRTC sur le contenu canadien et autochtone dans les plateformes en ligne et les radiodiffuseurs traditionnels, vendredi, à Gatineau.
Des radiodiffuseurs ont suggéré d’abaisser le quota de musique canadienne francophone à 40%, calculé sur une base mensuelle, au lieu des 65% qu’impose actuellement le CRTC aux stations de radio.
Dans une intervention effectuée conjointement par Leclerc Communications et RNC Média, aux audiences du CRTC, Leclerc Communication a proposé cette diminution, qui rejoint celle de Cogeco et d’Arsenal Média.
Par ailleurs, la proposition de jeudi d’Arsenal Média pour des mesures transitoires de 36 mois a été appuyée par les deux radiodiffuseurs, vendredi.
On y voit une occasion d’évaluer l’impact des quotas sur les cotes d’écoute.
On a aussi proposé d’imposer des exigences en matière de contenu et de découvrabilité aux services audio numériques étrangers pour s’assurer que « chacun des acteurs du système joue son rôle dans la découvrabilité et la mise en valeur de la musique vocale francophone ».
Parmi les autres intervenants entendus plus tôt ce vendredi, la Canadian Association of Aboriginal Broadcasters prône l’implantation d’un quota minimal de 5 % de musique autochtone dans les radios commerciales. La Société professionnelle des auteurs, compositeurs du Québec et des artistes entrepreneurs a aussi plaidé pour le maintien de quotas pour les radiodiffuseurs.
Quant à des quotas pouvant être imposés aux diffuseurs en continu, la Digital Media Association les a considérés incompatibles, vendredi. Selon elle, ils seraient difficiles à appliquer dans un contexte où les utilisateurs choisissent leur musique et où la découverte musicale est alimentée par «un mélange d’algorithmes, de recherche, de médias sociaux et de marketing propres à l’artiste».
Les audiences se poursuivront lundi, pour une dernière journée. Près d’une dizaine d’intervenants seront entendus dont Spotify et l’ADISQ.