Pire que dans un centre téléphonique… Ce vendredi, une source judiciaire et le Parquet national financier (PNF) ont indiqué que les sept prévenus condamnés dans le procès libyen de Nicolas Sarkozy ont fait appel, tout comme… le PNF lui-même.
Si l’appel de Nicolas Sarkozy, principal accusé de ce procès retentissant, était déjà connu, on a appris ce vendredi que l’ancien ministre Brice Hortefeux, l’ex-secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, l’homme d’affaires franco-algérien Alexandre Djouhri, le banquier Wahib Nacer, l’ex-directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bechir Saleh et l’homme d’affaires saoudien Khalid Bugsan ont également fait appel de leurs peines.
Plusieurs parties civiles dont l’Etat libyen ont aussi fait appel
L’ancien chef de l’Etat (2007-2012) a été condamné à cinq ans d’emprisonnement avec incarcération prochaine pour avoir « laissé ses plus proches » démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007. Une lourde peine infligée par « haine » selon Nicolas Sarkozy.
Plusieurs parties civiles dont l’Etat libyen ont aussi fait appel, selon la même source judiciaire.
le PNF fait également appel pour d’autres prévenus
L’appel du PNF concerne la condamnation de Nicolas Sarkozy pour « association de malfaiteurs », mais aussi pour les relaxes obtenues pour « recel de détournement de fonds publics » et « corruption passive ». Après les trois mois de procès au début de l’année 2025, les représentants du Parquet avaient requis sept ans de prison, cinq ans d’inéligibilité et 300.000 euros d’amende contre Nicolas Sarkozy. Le PNF avait alors fustigé le « pacte de corruption inconcevable, inouï, indécent » noué en 2005 avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi.
Le PNF a également interjeté appel pour tous les autres prévenus condamnés ainsi que pour d’autres prévenus, notamment parmi les relaxés, comme Eric Woerth, ancien ministre du Travail et du Budget ou encore Edouard Ullmo, un ancien vice-président exécutif d’Airbus.
Répercussion de ce procès, la procureure de Paris Laure Beccuau a fait état sur BFMTV de « 24 types de propos haineux » identifiés dans les enquêtes ouvertes après des menaces sur les réseaux sociaux visant la présidente du tribunal correctionnel qui a condamné l’ancien président.