Tailleur chic, facture salée. Jeanne d’Hauteserre, maire (LR) du VIIIe arrondissement de Paris, s’est retrouvée sous les projecteurs pour une raison bien éloignée des débats municipaux qu’elle préside : ses notes de frais. En cinq ans, elles atteignent 35 779,65 euros. Et cette fois, l’élue plaide coupable : elles sont largement consacrées à sa garde-robe.

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« On me montre partout depuis trois jours, avec cette image de maire toujours bien habillée, toujours élégante. Mais je suis maire du VIIIe arrondissement, ce n’est pas anodin. Alors oui, j’ai préféré m’acheter des fringues pour être bien sapée », a-t-elle reconnu sur le plateau de BFMTV.

Dans le détail, les dépenses pointent vers des enseignes connues comme The Kooples, Maje ou Eric Bompard. Un choix qu’elle assume au nom de la qualité : « J’essaie d’acheter des produits français et de bonne facture. La preuve : en 2024, je n’ai pas dépensé toute mon enveloppe et j’ai même remboursé la moitié de mes frais de représentation. » Pour rappel, chaque maire d’arrondissement dispose d’une enveloppe de 990 euros par mois, librement utilisable.

35 000 euros en cinq ans pour être « bien sapée »

Reste que la facture est lourde : plus de 35 000 euros sur cinq ans. D’autant plus que les marques listées ne sont pas nécessairement française. Soit. De quoi heurter certains contribuables, alors même que la taxe foncière a fortement augmenté à Paris. Jeanne d’Hauteserre dit comprendre la polémique : « Bien sûr, je comprends que des personnes qui gagnent 1 200 euros par mois puissent être choquées que nous ayons 998 euros de frais de représentation. »

Elle ajoute, optant pour un ton plus solennel : « Je profite de l’occasion pour remercier tous nos concitoyens et concitoyennes qui travaillent et qui nous permettent d’avoir ces indemnités. » La maire du VIIIe arrondissement souligne ne pas être un cas isolé : « Les députés, les maires, les ministres… nous bénéficions tous de ces subventions de l’État. C’est normal de remercier les contribuables. Mais dans la situation actuelle, alors qu’on demande aux Français de faire des efforts, je pense qu’il faut supprimer tous ces privilèges. »

 

Une confession qui laisse à chacun le soin de juger si l’élégance vestimentaire est, ou non, une dépense d’intérêt public.

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