Karin J. Immergut a écrit que Donald Trump et les fonctionnaires fédéraux ont «temporairement interdiction» de déployer ce corps de réserve de l’armée dans la ville de l’Oregon.

Une juge fédérale a bloqué samedi le déploiement de la Garde nationale à Portland ordonné par Donald Trump, qui affirme que la ville de l’Oregon, où des manifestations contre la police de l’immigration ont lieu depuis des mois, est «ravagée par la guerre».

Dans un document de 33 pages, Karin J. Immergut écrit que le président américain et les fonctionnaires fédéraux ont «temporairement interdiction» de déployer ce corps de réserve de l’armée dans la ville de l’Oregon. Cette décision expire le 18 octobre. Selon elle, ces mouvements de protestation ne présentent pas de «danger de rébellion» et peuvent être gérés par les «forces de l’ordre régulières».


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Portland est la quatrième ville démocrate où le président Trump veut mobiliser la Garde nationale après Los Angeles, Washington et Memphis, où ses effectifs ont bel et bien été dépêchés. Le républicain a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité absolue de son second mandat depuis son retour à la Maison Blanche en janvier. Il estime que les États-Unis sont victimes d’une «invasion» de «criminels venus de l’étranger» et communique abondamment sur les expulsions.

«Ne pas mordre à l’hameçon»

Plusieurs manifestations et actions contre la police de l’immigration (ICE) ont eu lieu dans le pays dernièrement, notamment dans des villes dites «sanctuaires» telles que Portland, où les migrants en situation irrégulière et menacés d’expulsions sont protégés.

«Il n’y a pas d’insurrection, il n’y a pas de menace pour la sécurité nationale, et il n’y a pas besoin de troupes militaires dans notre grande ville», a clamé la gouverneure de l’Oregon, Tina Kotek, avant d’appeler le public à «ne pas mordre à l’hameçon» en s’engageant dans des violences ou des dégradations.

Les démocrates présentent un front uni contre de tels déploiements. Les gardes nationaux sont formés pour intervenir sur des catastrophes naturelles mais ils peuvent également combattre à l’étranger. Donald Trump menace d’envoyer des militaires également à Chicago, New York ou Baltimore, d’autres grandes villes démocrates.