Le ciel de Lombok s’était fortement assombri au moment où les pilotes ont pris place sur la grille de départ. Une grille très atypique dans cette saison, après un week-end qui a fait la part belle à des pilotes que l’on ne voit que trop peu aux avant-postes. Malgré les nuages qui menaçaient, la pluie a épargné cette courte épreuve de 13 tours, mais les températures ont – de façon très relative – baissé.
En pole pour la troisième fois en six Grands Prix, Marco Bezzecchi s’est complètement manqué au départ, laissant une opportunité à Fermín Aldeguer, Raúl Fernández, et aussi Luca Marini, très bien parti de la deuxième ligne. Après quelques premiers virages embouteillés, c’est Aldeguer qui a émergé en leader, une première pour le rookie du team Gresini.
Un contact entre Marc Márquez et Álex Rins dans le premier tour a valu au pilote Yamaha, auteur d’un excellent week-end, un passage hors piste. Le #93 s’est quant à lui installé à la septième place, mais il allait bientôt être pénalisé d’un long-lap, jugé coupable de ce contact.
À la fin du premier tour, Aldeguer se trouvait sous la menace de Fernández mais aussi de Pedro Acosta, qui s’était habilement frayé un chemin et apparaissait très incisif. Bezzecchi avait quant à lui réussi à remonter jusqu’à la cinquième place, devant les deux Márquez.
Marc Márquez a immédiatement appliqué sa pénalité, ce qui l’a fait rétrograder au 13e rang, devant Johann Zarco. Loin des points, on trouvait aussi Fabio Quartararo à la 15e place après ces trois premiers tours, avalé par les pilotes autour de lui au départ, et Pecco Bagnaia seulement 17e, à l’image du week-end extrêmement difficile de celui qui a tant dominé le GP du Japon il y a quelques jours.
Devant, Fermín Aldeguer tenait parfaitement les commandes de la course. Pedro Acosta était toujours deuxième, à cinq dixièmes du leader, lorsqu’il est tombé dans le cinquième tour. Raúl Fernández est très vite apparu trop distancé pour pouvoir menacer la Ducati de tête, et il allait dès lors se retrouver sous la menace d’un homme qui s’était évertué à gommer son mauvais départ : Marco Bezzecchi.
Le retour irrésistible de Bezzecchi
Dominateur depuis le début du week-end, le pilote d’usine Aprilia a effacé ses adversaires les uns après les autres. Il lui a fallu un peu de temps pour trouver l’ouverture sur Marini, mais le pilote Honda a fini par se louper et son collègue de la VR46 Riders Academy a filé sans demander son reste.
Les derniers tours ont donné lieu à un festival de la part de Marco Bezzecchi. Remonté comme une pendule, l’Italien a fondu sur Fermín Aldeguer en grapillant plusieurs dixièmes par tour. Il restait trois dixièmes entre eux, que l’Italien a effacés avec force jusqu’à porter une attaque irrésistible sur le rookie espagnol, qui n’a pu tenter qu’une réplique, balayée avec autorité par son adversaire.
Impérial, Bezzecchi est allé arracher cette victoire qui lui semblait s’être refusée à lui après les premières minutes de course. Aldeguer décroche malgré tout son meilleur résultat et n’a assurément pas démérité. Isolé, Raúl Fernández a quant à lui validé la troisième place de ce sprint, également son meilleur classement.
Bagnaia hors jeu, les Français dans les graviers
Álex Márquez s’en sort honorablement avec la quatrième place sous le drapeau à damier, après avoir réussi à se défaire de Joan Mir et Luca Marini. Ce dernier est toutefois sous enquête pour une possible infraction à la pression pneumatique obligatoire.
Marc Márquez est remonté jusqu’à la septième place, un moindre mal en comparaison de son coéquipier, Pecco Bagnaia, qui a couru pratiquement seul en queue de peloton. L’Italien a rallié l’arrivée 14e et dernier, à 13 secondes d’Álex Rins devant lui et à 29 secondes du vainqueur.
Johann Zarco a fini par chuter à trois tours de l’arrivée alors qu’il se trouvait devant Fabio Quartararo. Puis le pilote Yamaha l’a imité à l’entrée dans le dernier tour. Avant eux, on déplorait aussi les chutes de Somkiat Chantra et d’Enea Bastianini. Tous se sont relevés indemnes.
GP d’Indonésie MotoGP – Sprint
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