National (9e journée). Stade Briochin – FC Rouen : 0-1
Le football est cruel, qui sait s’acharner sur les mal classés, les sanctionner quand bien même ils ne le méritent pas. « On a la malchance de l’équipe de bas de tableau, souffle Guillaume Allanou. C’est frustrant car, pour une fois, on avait livré une prestation cohérente pendant quatre-vingt-dix minutes ».
« On est dans une dynamique de leader, c’est la vérité »
Alors qu’ils avaient été les plus solides et les plus entreprenants jusque-là, les Briochins ont été cloués sur l’un des rares mouvements bien sentis des Rouennais. Benzia l’a initié d’un subtil extérieur du pied pour son capitaine, Bassin, qui a centré en retrait pour Seydi, auteur de son quatrième but en quatre matchs (57’). Une prouesse sachant que le Sénégalais avait débuté la saison à Avranches, en N2.
« Il est un peu à l’image de l’équipe, tout lui réussit, il est là au bon endroit au bon moment. On est dans une dynamique de leader, c’est la vérité, on est réaliste, mais on prend ! », livre Régis Brouard, le coach normand.
« On s’est créé plus d’occasions »
Le leader a désormais vingt points, un énorme pécule après neuf journées. Il a réussi son quatrième clean sheets d’affilée. Bref, tout l’oppose aux Griffons, avant-derniers du championnat avec cinq petits points. Et pourtant, « on a fait jeu égal, en se créant même plus d’occasions qu’eux », relève Guillaume Allanou, revenu à une défense à trois et à un système assez mouvant.
Son équipe aurait pu ouvrir le score par Beghin, d’une frappe tendue (12’), Raux-Yao, auteur d’un joli slalom (15’), et surtout Yobé, dont le tir flirta avec le poteau (30’). Elle aurait également pu égaliser par Lopes (71’), Boudin (72’) ou Ntumi qui ouvrit trop son pied (82’), avant d’être contré, comme Beghin (85’).
« C’est nous les braqueurs »
Malgré tout, « c’est un match consistant sur lequel on va s’appuyer, insiste l’entraîneur briochin. Je regrette seulement de petites choses. Dans l’utilisation du ballon, on est capable de faire mieux. Et après le but, on s’est précipité en abusant de jeu direct. Ce sont des axes de progrès ».
Un mal classé est ainsi, fait de défauts, quand le premier profite de son réalisme et du destin. « Je l’ai dit à Guillaume (Allanou), on a la baraka du premier », sourit Régis Brouard. Juste avant, ses joueurs s’en étaient eux-mêmes amusés après avoir communié avec leur cinquantaine de supporters : « C’est nous les braqueurs ! ».
Fiche technique
Arbitre : M. Baert
Spectateurs : 1 143
BUT. Rouen : Seydi (57’)
SAINT-BRIEUC : L’Hostis – Boudin (cap., Y. Ndiaye, 89’), Rabuel, Angoua – Raux-Yao (Lopes, 63’), Beghin, Diakhaby (Rouillé, 89’) – Yobé, Zakharyan – Janno (Ntumi, 72’), Faty (Konan, 72’). Entr. : G. Allanou
ROUEN : Temperton – Goprou, Bouzamoucha, F. Mendy – Titebah, Benzia (ba-Sy, 84’), E. Genton, Bassin (cap.) – Kenny Rocha (Fuss, 73’) – Seydi (Bezzekhami, 84’), Abi (Faye, 73’). Non entré en jeu : Cartillier. Entr. : R. Brouard