Posted On 3 octobre 2025

L’abattage de trois magnifiques érables, en bonne santé, place de Metz a soulevé une vague d’émotion parmi les grenoblois dont les médias traditionnels n’ont fait aucun écho, désertant leur mission, laissant l’information se propager par les réseaux. 
Le premier, l’infatigable Guizmaths, était sur les lieux et a filmé la scène suivie par des milliers et des milliers d’internautes. De son côté, Alain Carignon, qui a si souvent dénoncé l’abattage des arbres, montrant même les photos au Conseil Municipal, sous les sarcasmes de la majorité, a également dénoncé l’opération. 


Place de Metz : tombent les arbres …

L’AMÉNAGEMENT NE PRÉVOYAIT PAS LE MAINTIEN DES ARBRES

Le plan d’aménagement de la place de Metz, imposé par Gilles Namur, Alan Confesson (Verts/LFI) et quelques autres soutenu par ce qui reste de la majorité municipale, a pour objet unique de chasser tout le stationnement. L’aménagement de la place prévoit – heureusement ! – la plantation de nouveaux sujets mais comme le recommandent tous les spécialistes, ceux-ci ne remplacent pas avant longtemps les arbres anciens.

« LA COUPE D’UN ARBRE MATURE N’EST JAMAIS COMPENSÉE PAR UN JEUNE ARBRE »

« La coupe d’un arbre mature n’est jamais compensée par la plantation d’un jeune arbre. Pour la photosynthèse qui permet le captage du CO2 et la production d’oxygène, ce n’est pas le nombre d’arbres qui compte mais le nombre de feuilles et la taille des racines. Pour compenser la coupe d’un seul vieil arbre, il faudrait planter des dizaines voire des centaines de jeunes arbres en s’assurant qu’ils survivent » rappelle sans cesse le botaniste Francis Hallé.

HUGO CLÉMENT : « L’ARNAQUE DES ARBRES ABATTUS COMPENSÉS » 

Hugo Clément sur France Inter a dénoncé « l’arnaque » des arbres abattus « compensés ». « Planter c’est bien, ne pas couper c’est beaucoup mieux ».

LES COMMERCANTS ET HABITANTS RÉCLAMAIENT DES AMÉNAGEMENTS

La municipalité aurait pu penser l’aménagement de la place de Metz en insérant les arbres existants dans le projet. Mais tout à son stakhanovisme anti-voitures, elle n’a pensé qu’à ça. Les commerçants et les habitants réclamaient un aménagement qui permette de maintenir une trentaine de places sur les 70 existantes. Pas le « tout voitures » ! Afin de fluidifier le quartier, de faire face aux obsèques et aux mariages à l’église St Joseph. Ils sont venus manifester lundi matin le jour du début des travaux pour tenter de se faire entendre. En vain. 

PREMIÈRE VILLE DE FRANCE POUR LES ILOTS DE CHALEUR

Dans une ville devenue la première de France pour les ilots de chaleur dus à l’urbanisation, abattre ces arbres est un crime contre les générations futures. Puisque chacun de ces actes retarde la date à laquelle Grenoble pourra atteindre la neutralité carbone. Aucune des organisations affidées aux Verts – tel Alternatiba qui manifestait d’ailleurs dimanche – ne lève le petit doigt dans ces dossiers. Des faussaires patentés et … logés et subventionnés. 

COMMENCÉ AVEC LES MARRONNIERS DE LA PLACE VICTOR HUGO …

Les arbres de la place de Metz rejoignent la terrible série commencée avec les 19 marronniers de la place Victor Hugo. Suivis des magnifiques cerisiers du japon de la place de la gare. De ce bijou que constituait l’ombrage des arbres de la piscine Jean Bron, un privilège unique pour les grenoblois. 

… POURSUIVI AVEC TOUS LES JARDINS DU COURS DE LA LIBÉRATION

Il y a eu le square Silvestri, la rue Lesdiguières, tous les arbres des jardins qui bordent le cours de la Libération et récemment, tout aussi symbolique que la place de Metz, le dernier cèdre bleu de la ville, rue Thiers, dans un quartier ultra densifié.


À gauche abattage des arbres boulevard Gambetta pour créer un arrêt de bus qui sera ensuite supprimé, au centre les arbres de la piscine Jean Bron, un trésor des grenoblois, tous abattus comme les magnifiques cerisiers du japon place de la gare

JEAN MACÉ : MÊME UN JARDIN PUBLIC VA ÊTRE URBANISÉ

Boulevard Gambetta, sous l’ère de Yann Mongaburu (Verts/Ades) une magnifique rangée d’arbres majestueux a été abattue entre l’avenue Alsace Lorraine et le rue Vauban pour créer un arrêt de bus : ce dernier a été récemment supprimé…

Sur la Presqu’ile, dans le secteur Jean Macé, la chasse à tous les espaces végétalisés a été efficace. Le modeste jardin Tarze, de 5000 M2 est amputé pour être urbanisé ! Les arbres ne sont jamais protégés dans les aménagements : la suppression de l’auto-pont d’accès à Grand Place a donné lieu à la suppression de la haie d’arbres qui le bordait. Le siège pharaonique de la métro (108 millions d’euros à ce jour) a contraint d’abattre les arbres qui le bordait. Rien n’échappe à ce bétonnage intensif et sourd à la vie des arbres. 

UN JUGE A PERMIS À GILLES NAMUR (Verts/LFI) D’ABATTRE DES PEUPLIERS

Ça n’empêche pas le bal des hypocrites et des porteurs de fakes de discourir sur « la végétalisation », la plantation d’arbres dont on ne vérifie pas s’ils durent. Rue Aimon de Chissée, à l’Ile Verte, une superbe allée de peupliers a été détruite par Gilles Namur (Verts/LFI) sous prétexte qu’il fallait les élaguer trop souvent. Il s’est trouvé un juge, Pierre Thierry, qu’on ne qualifiera pas, mais qu’on a retrouvé pour refuser la suspension des travaux de la place de Metz, pour autoriser l’abattage et condamner ceux qui voulaient l’empêcher, le groupe d’opposition !  


À gauche le siège de la Métropole abat les arbres, au centre Gilles Namur a fait détruire cette allée de Peupliers à l’ile verte avec la conciliance d’un juge, Pierre Thierry, à droite l’un des nombreux jardins détruit cours de la libération, remplacé par du béton …

GRENOBLE 27ÈME SUR 31 POUR LES ESPACES/NATURE PAR HABITANT

Cette hécatombe a été camouflée par l’appellation d’une municipalité dite « écologiste » et il faut bien le dire aussi par des médias bienveillants, aucun n’ayant établi le bilan : l’un des plus faible nombre de M2 d’espace nature par habitant des grandes villes. Des « éco-quartiers » aussi sensibles au réchauffement que les anciens quartiers. 

L. RUFFIN (Verts/LFI) VOUDRAIT POURSUIVRE 

Le Think Tank « une écologie responsable » qui vient de conduire une étude à Grenoble est en train de traiter de ce bilan et ça fait très mal. Mais la municipalité voudrait continuer. Laurence Ruffin, la candidate désignée par Piolle, certes, très handicapée politiquement par la division qu’elle a causé, voudrait poursuivre.

À Hoche les arbres de la place Valentin Haüy sont menacés. La ceinture verte du nord de l’esplanade aussi par la bétonisation du projet de la liste Ruffin. Les dégâts pourraient se poursuivre ! 


La municipalité a commencé par les 19 marronniers de la place Victor Hugo (à gauche), les arbres du square Silvestri (au centre), Alain Carignon montrant à Piolle au Conseil Municipal les arbres abattus piscine Jean Bron, Piolle affirmant que ce sont « des fakes » !

ILS VOTENT DE NE PLUS ABATTRE LES ARBRES DE PLUS DE 7 MÈTRES ! 

Les grenoblois doivent retrouver une ville à vivre. Ils ne peuvent en aucun cas se fier aux « escrolos ». Vendredi dernier au Conseil Métropolitain, après 12 ans de mandat, ils décidaient de ne plus abattre les arbres de plus de 7 mètres de haut. Mardi ils abattaient des érables place de Metz. Ils refusent depuis 5 ans la proposition d’Alain Carignon de sanctuariser les espaces nature existants encore à Grenoble. 

SAUVER CE QUI RESTE DE LA NATURE EN VILLE 

Ils l’accepteront quand ils auront tous disparu. Tous ceux qui veulent atténuer le réchauffement climatique dans une cuvette particulièrement exposée savent à quoi s’en tenir. Le bilan est désormais limpide. L’avenir aussi. Il peut être encore plus compromis ou bien, enfin, des élus sauveront ce qui demeure de nature en ville.