Un leader, un roc, un combattant. Tout ou presque a déjà été écrit pour qualifier David Ribbans. Et ce n’est pas sa prestation d’hier qui va changer ces descriptifs.

En deux ans à peine, le deuxième ligne a déjà réussi à conquérir les cœurs des supporters toulonnais, qui voient en lui un modèle.

La chaude ovation qu’il a reçue à sa sortie (68e) ne trompe d’ailleurs pas : le grand blond aux chaussettes rouges fait partie de la famille.

Le RCT contre Pau ce samedi.

Auteur d’un essai plein de malice (45e), au soutien de celui d’Abadie (29e), décisif par sa monstrueuse percée sur celui de Frisch (41e) et maître du maul précédant celui de Nonu (56e), l’Anglais de 30 ans a mis son équipe dans l’avancée.

Restant, comme toujours, quasi infranchissable en défense. Ce que n’a pas manqué de pointer le manager de Pau, Sébastien Piqueronies : « Le RCT a des joueurs exceptionnels, une défense très dense, un mur au milieu du terrain qui est compact avec des plaquages à deux très consistants, des plaquages hauts. Ils sont efficaces pour bloquer le ballon. »

« Il a besoin des autres »

Difficile de ne pas y voir une sorte d’hommage à David Ribbans, toujours prompt à plaquer debout, souvent au côté de ses intrépides fantassins.

Tantôt Lewis Ludlam (27 plaquages à eux deux pour un seul raté), tantôt son compère de la deuxième ligne Swan Rebbadj (au point qu’on pourrait les appeler Ribbadj et Rebbans), tantôt un pilier prêt à épauler le patron.

Pour son 13e match avec Toulon, Antoine Frisch a (enfin) débloqué son compteur.

« David a été à l’image de ce qu’il fait… Il a besoin des autres, de sentir la connexion avec ses trois-quarts, parce qu’il ne peut pas tout faire tout seul. C’est important qu’il ait des garçons autour qui lui apportent des solutions car il ne faut pas qu’il s’épuise à en chercher », a justement précisé son entraîneur, Pierre Mignoni, guère surpris par l’implication du bonhomme.

Joé Quere-Karaba, de neuf ans son cadet, apprécie pour sa part le « leadership incroyable » du capitaine toulonnais, qui part sur les mêmes bases élevées que la saison passée : 293 minutes de jeu en quatre rencontres de Top 14.

En même temps, comme conclut le jeune troisième ligne : « On a tous envie de le suivre et d’être derrière lui. » Croyez-nous, c’est toujours mieux que d’être en face…