l’essentiel
Une nouvelle journée d’action des auto-écoles et des inspecteurs du permis de conduire aura lieu, lundi 6 octobre, sur la rocade toulousaine, dès 8 h. En cause, le trop long délai d’attente pour passer le permis.
Depuis le 29 septembre, les auto-écoles et les inspecteurs du permis de conduire sont en grève pour obtenir du personnel supplémentaire, destiné à réduire le temps d’attente pour passer le permis. « Nous avons déposé un préavis de grève le 20 septembre auprès du Premier ministre et participé à un premier mouvement à Paris le 29 septembre », explique Olivier Ramon, délégué régional Occitanie Snica-FO des inspecteurs du permis de conduire. « Nous avons été empêchés de manifester par des modifications de parcours qui n’ont pas permis aux participants de se retrouver ».
Mobilisation à Toulouse
Ce lundi 6 octobre dès 8 h, les patrons d’auto-écoles et les inspecteurs ont donc décidé d’appeler à une nouvelle mobilisation. « Pour toute l’Occitanie, le rassemblement est prévu le 6 octobre, dès 8 h, heure à laquelle débutent les examens », ajoute le représentant syndical. « Nous ne souhaitons pas dire à quel endroit l’action va se passer mais ce sera sur un point d’entrée à Toulouse ». Une opération escargot s’en suivra sur la rocade.
En cinq ans, les inscriptions au permis de conduire ont augmenté de 16 % avec un nombre d’inspecteurs constant. Une situation qui a considérablement augmenté le délai d’attente pour passer le permis. « Toujours en cinq ans, les délais sont passés de 42 jours à 90 jours », constate Olivier Ramon. « En Haute-Garonne, 22 inspecteurs sont en poste ce qui n’est pas la pire des situations par rapport à la Nouvelle Aquitaine et au Lot et Garonne où le déficit est énorme ».
Fraude au code
Le syndicat Snica FO d’Occitanie qui représente les inspecteurs et les syndicats Mobilians, Unidec et Unic pour les écoles de conduite demandent le recrutement de 150 inspecteurs et de 20 délégués. « On nous annonce le recrutement supplémentaire de dix inspecteurs en 2026 pour toute la France ce qui n’est pas assez », poursuit le délégué syndical. « Au ministère de l’Intérieur, on nous parle d’une commission parlementaire qui doit se pencher sur le problème en 2026. On évoque la privatisation du service comme réponse au problème »…
De privatisation, les inspecteurs ne veulent plus en entendre parler. « Depuis 2016, le code est privatisé et c’est catastrophique concernant le taux de fraude », affirme Olivier Ramon. « Il est estimé à 40 % et ce n’est pas nous qui le disons, c’est une note interne du ministère ».
Contre la privatisation de l’examen du permis de conduire et pour obtenir des inspecteurs supplémentaires, les auto-écoles seront dans la rue ce lundi.