Partie 1/2. C’est l’année des jardins à Nice, avec notamment l’inauguration, d’ici quelques jours, de la « coulée verte, saison 2 » dans le centre-ville. La question de la propreté fait aussi débattre, avec le top départ de la campagne des élections municipales. Deux sujets au coeur des délégations assurées par Pierre-Paul Léonelli, adjoint de Christian Estrosi et patron de la majorité.

Gestion des déchets et propreté des rues

Les autres candidats à l’élection municipale dénoncent une « commune mal entretenue ». Nice a-t-elle un niveau de propreté digne de la 5e ville de France, selon vous ?

Je vous parle de nettoiement, pas d’état de la voirie : un espace public qui est propre, c’est un espace entretenu chaque jour. C’est ce que nous faisons. Pour qu’il le reste, il ne doit pas faire l’objet de dégradations. Nice est une ville excellemment bien tenue, ce sont les touristes qui nous le disent, notamment ceux des pays nordiques, et ils sont exigeants ! Nos agents ont reçu des prix nationaux pour leurs efforts.

Vous me demandez si on est au niveau de la cinquième grande ville : je vous dis que nous faisons même mieux que la deuxième (Marseille) et que la première (Paris) ! Ici, il n’y a pas d’affichage sauvage, et pas de tags. Ou alors pas longtemps !

Il y a encore des quartiers très sales, notamment les perpendiculaires de Jean-Médecin. Que faire ?

La clé, c’est la verbalisation. Les policiers municipaux ne peuvent pas être partout. Il faut engager une réforme pour que les agents du nettoiement soient en mesure de dresser des procès-verbaux. Là, on avancerait vite. Nous avons déjà créé la LAC, la brigade de Lutte contre les Atteintes au Cadre de vie, qui permet de sanctionner les auteurs d’incivilités graves. On a 50.000 chiens à Nice, une ville qui offre les sachets pour les déjections. Que chacun soit responsable, et ramasse. Là aussi, cela réglerait bien des choses !

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On entend beaucoup que la ville manque de poubelles…

Il ne faut pas tout confondre. On ne peut pas se dire « ville écolo » si on met des corbeilles partout. Moi je préfère les compactrices à énergie solaire, l’équivalent de quinze corbeilles. On fait beaucoup d’économies, et cela évite que chacun vienne y jeter ses ordures ménagères alors qu’elles n’ont rien à y faire. Les citoyens doivent aussi changer d’habitudes, et garder en main, quelques mètres, leurs déchets, le temps de trouver une compactrice ou une corbeille. Il y en a tous les cent mètres, ce n’est tout de même pas difficile.

Dans la métropole, des maires et des candidats estiment que toutes les communes ne sont pas traitées de la même façon pour ce qui est de la collecte. Que répondez-vous ?

Depuis que la Métropole se charge du ramassage, toutes les communes ont accès à un bien meilleur service qu’auparavant. Plus régulier, plus solide, notamment pour les encombrants. Elles pourraient déléguer ceci au secteur privé, mais la facture serait plus lourde, c’est pour ça qu’aucune mairie ne le fait.

Je lis dans vos colonnes le député Bryan Masson relayer ces critiques là. Il pose des questions stupides. Ce qui est inquiétant pour un législateur et un candidat aux municipales, c’est qu’il ne comprend rien au fonctionnement des choses, notamment à la taxe-déchets (la TEOM), la plus basse des Alpes-Maritimes. Ces remarques sont absurdes : une ville de 360.000 habitants, Nice, n’a pas les mêmes besoins qu’une autre de 50.000, Cagnes.

La réalité, c’est qu’il connaît surtout Saint-Laurent, même s’il débarque aujourd’hui à Cagnes par opportunisme politique. 

Comme ses autres copains de l’extrême droite, Alexandra Masson, Eric Ciotti… ils copient-collent le programme du RN sans rien savoir de ce qui est fait ou non ici. Alors ils disent partout que les villes sont sales et dangereuses ! 

Qu’ils racontent ce qu’ils veulent, mais la Métropole garantit un service qu’aucune commune pourrait s’offrir autrement. Ils nous balancent que Nice, Cagnes et Menton sont des villes dégradées, ça me fait bien rire. C’est du populisme de bas étage. J’attendrais plutôt que ces gens-là m’envoient des remerciements.

Deux nouvelles coulées vertes

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Vous avez inauguré il y a quelques jours un premier morceau du futur Grand parc de la Plaine du Var. À terme, à quoi faut-il s’attendre ?

Il sera inauguré, en totalité, d’ici à la fin 2029, sur une trentaine d’hectares. Ce sera un grand ruban vert, très sauvage, très agricole par endroits aussi. Je vois que les familles se sont déjà appropriées le jardin que nous avons ouvert sur trois hectares, avec Christian Estrosi, la semaine passée. Il rejoindra bientôt l’espace vert de Nikaïa, sur 7 ha. La philosophie que nous y développons, c’est cet ombrage, cette climatisation naturelle et cette authenticité. Il y a eu tout un travail d’aménagement mais on dirait que le parc a toujours existé !

Cela compense-t-il vraiment l’urbanisation importante de Nice-Ouest ?

L’enjeu, ce n’est pas seulement d’avoir un coin pour pique-niquer ou prendre le frais. Nous avons mené un travail massif de dépollution des sols, dans un coin très pollué, peuplé de casses automobiles et de dépôts de pneus. Un tiers des espaces au total sont traités et végétalisés, désimperméabilisés. 

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Vous dévoilerez le 18 octobre la « nouvelle » coulée verte du centre-ville, étendue sur huit nouveaux hectares. En quoi sera-t-elle différente du premier pan de la Promenade du Paillon, celui de 2013 ?

La « saison 1 » comporte une bande minérale, des pelouses et des jeux d’eau. Il n’y a pas toujours de l’ombre partout, l’évènementiel a abîmé les sols… Nous ne serons pas sur cette logique au Nord. Ce sera « la forêt urbaine », avec des espaces très apaisés, touffus, sauvages. C’est aussi pour cela que nous avons porté une très grande attention à la question de la sécurité, avec des clôtures, des caméras, et l’embauche de gardes-champêtres.

L’objectif d’avoir planté un arbre pour chaque habitant d’ici à la fin du mandat aura-t-il été tenu ?

Nous en sommes à 220.000, sur un objectif de 260.000. Nous y arriverons. Il n’y a qu’à écouter des startups indépendantes, notamment Kermap, qui montrent à quel point nous avons fait reculer les îlots de chaleur. Nous travaillons chaque jour à garantir un air plus pur.

Les prochaines étapes du verdissement : la fin des trames vertes dans le quartier du Voeu (Hôtel des postes, etc) et les travaux du Port ?

Oui, avec l’achèvement des trames vertes après la rue de la Liberté, jusqu’au parvis Nicolas Sarkozy. C’est ce que le maire indique, mais avec la campagne électorale je n’en dirai pas davantage (sourire).