«J’ai préféré m’acheter des fringues pour être bien sapée. » Samedi, sur le plateau de BFM TV, Jeanne d’Hauteserre, maire LR du 8e arrondissement de Paris, était invitée s’exprimer à la suite de la publication de l’article de Libération qui révèle qu’elle avait, en cinq ans, 35.779 euros de notes de frais pour des vêtements.

« Comme vous le savez, chaque maire a une enveloppe de 990 euros par mois et il peut le dépenser comme il veut. Et moi, j’ai préféré effectivement m’acheter des fringues pour être bien sapée », a-t-elle déclaré.

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« Moi j’essaie d’acheter des produits français et de bonne qualité », a-t-elle ajouté alors que la journaliste de BFM venait de citer quelques marques comme The Kooples. Le journal avait noté que les vêtements provenaient aussi de Carven, Maje, Ralph Lauren ou Herno mais aussi les magasins comme le Printemps ou les Galeries Lafayette.

« Vous comprenez que ça puisse choquer les Français ? »

« Vous comprenez que ça puisse choquer les Français ? », a questionné la journaliste de BFM, rappelant que des milliers de personnes devaient « se serrer la ceinture » et ces dépenses étaient « colossales ». Ce à quoi l’ancienne collaboratrice du ministre chiraquien Bernard Pons de 72 ans, a répondu : « Je comprends tout à fait qu’une personne qui gagne 1.200 euros par mois soit choquée qu’on ait droit à 990 euros de frais de représentation. » Et d’ajouter : « Et je profite de l’occasion pour remercier tous nos concitoyens qui travaillent et qui nous permettent d’avoir ces indemnités. »

La journaliste de BFM lui a alors fait remarquer que c’était « assez particulier » de remercier les Français. « C’est quand même grâce à eux, a enchaîné Jeanne d’Hauteserre. Ce sont les fonds de l’État. Dans la conjoncture actuelle, où on demande à nos concitoyens de faire des efforts, il faut qu’on supprime tous ces privilèges ».

Notre rubrique sur les dépenses publiques

Cette séquence a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. « Lunaire », « ceci n’est pas un sketch », ont commenté des internautes. « 5 millions de Français vivent avec moins 990 € par mois. Le 8e arrondissement de Paris est-il toujours connecté au reste du pays ? », a de son côté commenté Debout, le mouvement de François Ruffin.