Éric Woerth a été ministre du Budget de Nicolas Sakozy entre 2077 et 2010.  (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)

JULIEN DE ROSA / AFP

Éric Woerth a été ministre du Budget de Nicolas Sakozy entre 2077 et 2010. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)

POLITIQUE – Il fait partie de la première « salve » annoncée. Éric Woerth, 69 ans, fait ce dimanche 5 octobre son entrée au gouvernement Lecornu, dont la première partie a été dévoilée par le secrétaire général de l’Élysée Emmanuel Moulin.

Désigné ministre de l’Aménagement du territoire, l’ex-LR qui a rallié Emmanuel Macron en 2022 fait un retour de premier plan sur la scène politique, dix jours après été relaxé dans l’affaire financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, dont il était alors le trésorier. « Ça met fin à des années de mises en cause. Il y a eu pas mal de messages d’insultes, mais aussi beaucoup de soutiens de mes proches », disait-il juste après l’audience.

Outre l’Aménagement du territoire, il aura dans son portefeuille la Décentralisation et le Logement, succédant à l’ancien socialiste François Rebsamen qui avait annoncé dès samedi son départ du gouvernement.

Éric Woerth a déjà été ministre par le passé, puisqu’il a été nommé ministre du Budget (2007-2010), puis du Travail et de la Fonction publique (2010) sous Nicolas Sarkozy… avant d’être contraint de quitter le gouvernement après les révélations autour de l’affaire Bettencourt.

Avant l’affaire libyenne, la relaxe de l’affaire Bettencourt

Réélu député de l’Oise en 2017 et 2022, Éric Woerth a plusieurs fois été inquiété par la justice par le passé, d’abord dans l’affaire de la vente contestée de l’hippodrome de Compiègne révélée par le Canard enchaîné en 2010 et soldée par un non-lieu de la Commission d’instruction de la Cour de justice de la République.

Il a ensuite été doublement relaxé dans l’affaire Bettencourt en 2015 après « cinq ans d’accusations malveillantes et mensongères, parfois instrumentalisées par des femmes et des hommes politiques sans scrupule », selon ses termes.

Plus récemment, il a également été relaxé dans l’affaire des financements libyens, contrairement à l’ex-pésident Nicolas Sarkozy qui a été condamné à cinq ans d’emprisonnement avec incarcération prochaine pour avoir « laissé ses plus proches » démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007.

Poursuivi pour complicité de financement illégal de campagne, Éric Woerth risquait une peine de prison d’un an ferme et 3750 euros d’amende mais le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l’homme politique non coupable des faits qui lui étaient reprochés. Il n’était pas présent à l’audience le 25 septembre dernier pour entendre le tribunal le relaxer même si, rappelle Mediapart, ses explications sur la circulation d’argent liquide dans la campagne ont été jugées « dénuées de toute crédibilité » par les magistrats.