Après avoir suscité une immense onde de choc bien au-delà du microcosme isérois, la mise à pied de l’entraîneur des trois-quarts du FCG Nicolas Nadau va prendre fin ce mercredi. La direction du club Grenoblois ira-t-elle jusqu’au bout de son action en le licenciant, ou lui permettra-t-elle de ré-intégrer le club à l’issue du délai légal ? Tous les jeux ne sont pas encore faits…
Mardi matin, notre site Rugbyrama.fr annonçait la nouvelle qui a fait l’effet d’une onde de choc à Grenoble, et généré des rebondissements en cascade dont l’ampleur a pris de court l’ensemble du club, et attiré l’attention de tout le rugby français. Mardi donc, l’entraîneur des trois-quarts du FCG Nicolas Nadau était officiellement mis à pied par sa direction, décision motivée par le rapport du médecin officiel de la rencontre, rapportant les paroles peu amènes adressées lors de Brive-Grenoble par ce dernier en direction du médecin du club isérois. Nadau ayant en effet été mécontent de constater que son pilier Johannes Jonker ne puisse pas revenir en jeu en raison d’une plaie trop longue à être suturée…
Une mesure qui a provoqué la colère des joueurs, très attachés à leur entraîneur et intimement persuadés que cette raison n’était en effet qu’un prétexte à des griefs plus anciens. Le groupe en a ainsi refusé de s’entraîner mardi, faisant valoir par le biais de Provale un « droit de retrait » dont l’UPCR a immédiatement contesté la légitimité, soucieuse de ne pas créer un fâcheux précédent. Les menaces de grève lors de la réception de Provence Rugby ayant été finalement évacuées, c’est dans un contexte forcément pesant que les Isérois ont perdu à domicile face aux Provençaux (23-24), quelques heures après que Nadau avait été reçu par ses dirigeants dans le cadre de la procédure légale. Pour laquelle les conclusions doivent être rendues là encore dans les délais légaux, pour mercredi matin…
« Aucun contact initié avec l’Usap »
Mais quelles seront justement les conséquences de cette procédure ? Si la logique pourrait vouloir que les dirigeants aillent au bout de leur logique et choisissent de licencier Nicolas Nadau, rien n’est moins sûr. « La situation, je la vis comme quelqu’un qui est en attente de retrouver son binôme, soufflait vendredi soir l’entraîneur des avants Patrick Pézery, qui portait face à Provence Rugby un brassard marqué « Nico » en guise de soutien. C’est quelqu’un avec qui on bosse bien depuis trois ans maintenant. » Et avec qui Pézery, dont la qualité du travail est elle aussi reconnue, a manifestement très envie de continuer.
De quoi imaginer une volte-face du président Goffi possible, dans un souci d’apaisement vis-à-vis de ses joueurs ? Ce n’est, à l’heure où nous écrivons ces lignes, pas à exclure, d’autant que le présumé contact de Nadau avec l’Usap, évoqué par François Rivière sur Sud Radio, nous a été démenti. « En aucun cas nous n’avons initié un contact avec Perpignan » nous a précisé son conseil ce dimanche. Toutefois, de l’autre côté de la balance, le lien qui unit Patrick Goffi à son directeur du rugby Aubin Hueber pourrait forcément pâtir d’un retour de Nadau après une semaine de mise à pied. De plus, des noms de coachs libres d’engagement commencent à circuler dans les coulisses, avec comme possibles postulants : Fabrice Estebanez, Jean-Baptiste Elissalde mais surtout Jean-Frédéric Dubois. Ce dernier, qui a quitté Dax à l’intersaison, connaît parfaitement les dessous de la Pro D2. Toutes les hypothèses sont ainsi sur la table, il se murmure que la journée de mercredi pourrait être décisive…