Tony Blair “a un boulot à finir” au Moyen-Orient. L’ironie à peine voilée de l’hebdomadaire The New Statesman illustre le scepticisme d’une bonne partie de la presse britannique, mardi 30 septembre, au lendemain de la présentation du plan de Donald Trump pour la paix à Gaza. Niché au cœur de cette feuille de route en vingt points, surprise : l’ancien Premier ministre travailliste (1997-2007), 72 ans, se voit cité comme futur dirigeant d’un potentiel organe de transition dans l’enclave palestinienne, le “Conseil de la paix”. “C’est un très bon gars”, s’est félicité le président américain, flanqué de Benyamin Nétanyahou, lors d’une conférence de presse organisée à la Maison-Blanche.

Dix-huit ans après la fin de son mandat, marqué en matière de politique étrangère par sa décision d’appuyer l’invasion américaine de l’Irak en 2003, l’ancien golden boy de la politique britannique, vainqueur de trois élections législatives, “sort avec cette annonce de sa traversée du désert”, constate The Times. Et par la grande porte : ce plan, c’est aussi le sien, fruit de mois de tractations avec la Maison-Blanche. Et d’années d’implication, jusqu’à présent infructueuses, dans la résolution du conflit israélo-palestinien.

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