Le tricot est désormais tendance. Quand Nelly ouvre sa mercerie « Tricoteuse Addict » à Bischheim en septembre 2022 , elle décide donc logiquement de proposer des ateliers dédiés. La nouvelle propriétaire a toujours rêvé de créer un lieu où les personnes peuvent se rencontrer et sortir de l’isolement. « Je voulais offrir un endroit où se retrouver, peu importe son âge ou sa situation, un lieu de partage » explique-t-elle. Ces ateliers, c’est d’abord une belle diversité de profils. Chacun y apporte son histoire, ses expériences, ses passions. « Ici pas de café tricot ou de tricot thé, toutes les activités sont les bienvenues : tricot, crochet, broderie, macramé, punch needle, sashiko (broderie japonaise). »
Des moments de complicités
Parmi les habituées, Marie-Pierre. Elle teste aujourd’hui un patron d’un designer et doit lui en faire un retour selon un calendrier précis. À ses côtés, Alexandra, sa fille de 30 ans. « Nous venons ici toutes les deux quand je suis en vacances à Bischheim. C’est un moment de complicité mère-fille mais aussi une belle occasion de rencontrer des personnes, d’échanger, de partager des bons plans. Je leur ramène d’ailleurs régulièrement des commandes que je vais chercher chez des fournisseurs spécialisés près de chez moi en région parisienne. » Laurin, 18 ans, est la benjamine. Elle a rejoint l’atelier dès l’ouverture du magasin, où elle d’ailleurs a effectué un stage pour ses études. « J’étais à la recherche d’un moyen de me détendre et de rencontrer des gens. Le tricot m’a permis tout ça. C’est devenu un vrai moment de plaisir et de partage », explique-t-elle.
Marie-Christine, quant à elle, vit en Charente mais rejoint l’atelier chaque fois qu’elle vient rendre visite à son fils à Strasbourg. « C’est devenu un rituel pour moi », confie-t-elle en souriant. Bien que résidant loin, elle a su trouver dans ce groupe un réseau de soutien et d’amitié. « Il y a une telle diversité dans ce groupe et pourtant nous nous comprenons toujours. C’est la beauté de ces ateliers », renchérit Danielle.
Les discussions vont bon train, de la météo aux derniers projets de tricot en passant par des anecdotes personnelles. « C’est un peu comme une grande famille ici », note Nelly. Les fils et les laines deviennent alors un prétexte pour renforcer des liens qui parfois vont au-delà de la simple activité manuelle. L’atelier est devenu un espace où l’on peut parler librement de ses préoccupations, échanger des bons plans ou tout simplement passer un bon moment.