Un espoir de justice après sept ans d’impasses. Jeudi soir, à l’issue de leur garde à vue, quatre policiers ont été mis en examen pour « non-assistance à personne en danger », révélaient nos confrères de La Provence ce vendredi. Des mises en examen en série puisque dès le lendemain deux autres fonctionnaires ont suivi le même sort, après avoir été rapatriés de Mayotte, avec les mêmes chefs d’inculpation, ainsi que pour violence aggravée par personne dépositaire de l’autorité publique sans ITT, comme l’a confirmé le parquet à nos confrères. Ils sont suspectés d’être impliqués dans le violent passage à tabac d’une jeune femme, lors de l’acte IV des gilets jaunes à Marseille, le 8 décembre 2018. Celle-ci avait été touchée d’un tir de lanceur de balle de défense (LBD), alors qu’elle était sortie plus tôt qu’à l’habitude de son travail et allait chercher à manger avec son copain à proximité de la rue Saint-Ferréol, avant d’être rouée de coups de pied et de matraque, entourée pour une douzaine de policiers. Elle avait été admise aux urgences dans la foulée, avec un traumatisme crânien et facial direct et des vomissements, et était restée hospitalisée onze jours. Mais par deux fois, une ordonnance de non-lieu avait été rendue, faute d’identifier les auteurs des coups.