Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé, ce lundi, la présence de milliers de composants fournis par des entreprises étrangères, notamment américaines et allemandes ou encore japonaises, dans les systèmes de missiles et drones utilisés par la Russie pour frapper l’Ukraine ce week-end.

« Lors des frappes massives dans la nuit du 5 octobre (de samedi à dimanche), la Russie a utilisé 549 systèmes d’armes contenant 102 785 composants de fabrication étrangère », a affirmé Zelensky sur les réseaux sociaux, citant une dizaine de pays accusés de ne pas empêcher ces approvisionnements.

Systèmes informatiques, microprocesseurs, capteurs…

Il a cité neuf pays accusés de ne pas empêcher ces approvisionnements : les États-Unis, la Chine, Taïwan, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suisse, le Japon, la Corée du Sud et les Pays-Bas.

Des entreprises de ces pays fournissent entre autres des systèmes informatiques, microprocesseurs, capteurs ou convertisseurs de l’analogique vers le numérique, permettant le fonctionnement des missiles et drones, selon le président ukrainien.

Les missiles balistiques russes comme l’Iskander ou le Kinzhal utilisent des technologies importées des États-Unis, a-t-il relevé.

Nos partenaires disposent déjà de données détaillées sur quelle entreprise et quel produit cibler et comment réagir

Par ailleurs « les microcontrôleurs des drones sont fabriqués en Suisse, tandis que les micro-ordinateurs pour le contrôle des vols (de ces engins) sont produits au Royaume-Uni », a détaillé Volodymyr Zelensky.

« Nous avons communiqué des propositions visant à réduire ces habitudes d’approvisionnement. Nos partenaires disposent déjà de données détaillées sur quelle entreprise et quel produit cibler et comment réagir », a-t-il déclaré.

La Russie intensifie actuellement ses attaques aériennes nocturnes contre l’Ukraine, visant notamment son réseau électrique et provoquant des coupures de courant.