ENTRETIEN – Le conflit ukrainien a mis en exergue les failles de la dissuasion russe et entraîné l’élaboration d’une nouvelle doctrine plus agressive. Mais il faut «relativiser le risque d’emploi d’arme nucléaire, même dans ce cadre», souligne l’historien spécialiste de la Russie.

Dimitri Minic est historien, docteur en histoire des relations internationales de Sorbonne Université et chercheur au Centre Russie/Eurasie de l’Ifri. Ses recherches portent notamment sur la pensée et la culture stratégiques russes, les élites militaires et politico-militaires russes, l’armée russe et les capacités hybrides et de haute intensité russes. Il travaille également sur les dissuasions stratégique et nucléaire russes. Il publie ce lundi une étude intitulée : La dissuasion nucléaire russe à l’épreuve de la guerre en Ukraine.

LE FIGARO.- Depuis le début de la guerre, Occidentaux comme Ukrainiens n’ont cessé de franchir les «lignes rouges» décrétées par le Kremlin : livraison d’armes lourdes pour l’Occident, incursion en Russie pour l’Ukraine … En réponse, Moscou a régulièrement agité la menace nucléaire, dont Poutine à sept reprises, mais sans jamais la concrétiser. Pourquoi ?

Les «lignes rouges ont rougi de honte», comme ont pu le dire des officiers supérieurs et généraux…

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