Par

Ugo Maillard

Publié le

6 oct. 2025 à 14h56

Une première édition mouvementée qui ne passe pas inaperçue. Depuis le samedi 4 octobre 2025, le festival 1 000 raisons de croire s’est ouvert à Nice (Alpes-Maritimes). Ce rassemblement chrétien « a pour but d’évoquer toute la richesse de ce que le Christianisme a offert au monde », selon les organisateurs. Des concerts, conférence et échanges seront organisés dans la ville, que ce soit au port, dans des églises ou au Centre Universitaire Méditerranéen, jusqu’au dimanche 12 octobre.

La tenue du festival religieux a suscité de vives réactions, notamment du côté de l’opposition politique de Christian Estrosi, maire de Nice. En cause, une aide financière allouée aux organisateurs.

Une aide de 15 000 euros débattue

Lors du conseil municipal du mercredi 1er octobre 2025, les élus niçois ont dû voter pour l’attribution d’une aide de 15 000 euros pour le financement du festival 1 000 raisons de croire.

Lors des échanges, une critique a émané du côté de Juliette Chesnel-Le Roux. L’élue municipale les Écologistes et également candidate aux élections municipales de 2026 portant une liste d’union à gauche a dénoncé cette aide.

L’association dénommée ‘‘Festival 1 000 raisons de croire’’, certes enregistrée en février dernier sous l’intitulé ‘‘Arts du spectacle vivant’’, montre sans ambiguïté un programme qui est clairement du prosélytisme religieux.

Juliette Chesnel-Le Roux
Candidate aux municipales à Nice

Pour les raisons évoquées lors des débats, comme la loi de 1905 sur la laïcité, Juliette Chesnel-Le Roux a voté contre l’attribution de l’aide. Une aide qui a été adoptée par le conseil municipal de Nice.

Christian Estrosi « fier » de l’évènement

Face aux arguments avancés par l’opposition, le maire de Nice a souhaité apporter sa réponse avec un sourire : « Moi, j’ai 10 000 raisons de croire ». Christian Estrosi a ensuite listé les nombreuses activités proposées par l’organisation du festival.

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L’édile s’est dit « fier » de cet évènement et rappelle qu’il « accompagne la communauté juive pour dresser son chandelier d’Hanoucca » ou quand il « permet à la communauté musulmane d’utiliser le palais Nikaïa pour, au lendemain de la rupture du jeûne, y célébrer l’Aïd al-Fitr ».

Un vaste plan d’évangélisation

L’un des points de crispation soulignés en conseil municipal est l’identité des organisateurs du festival : Frédéric Bard et Olivier Bonnassies. Le second est, selon nos confrères du Monde, un proche du frère de Vincent Bolloré. Il voit cet événement comme un rouage d’un vaste plan d’évangélisation.

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