Marseille, le 2 février dernier. Dans la montée vers Luminy, Paul Seixas joue la gagne dès le premier final de sa carrière professionnelle, celui du Grand Prix de Marseille – La Marseillaise. À force de se regarder avec Kevin Vauquelin, Axel Laurance et Timo Kielich, le jeune Lyonnais ne prend « que » la 5e place, mais le ton est déjà donné : oui, il est bien le prodige du cyclisme français annoncé, même si le grand public bercé uniquement par le Tour de France va devoir attendre un peu avant de le découvrir.
Huit mois plus tard, Paul Seixas n’a toujours pas mis une roue sur la Grande Boucle, mais son nom n’est déjà plus connu uniquement des acharnés de Pro Cycling Manager. Parce que le minot n’a pas cessé de progresser, toute l’année, qu’on l’a déjà aperçu sur le Critérium du Dauphiné (8e du général), qu’il a remporté le Tour de l’Avenir fin août et surtout qu’il a explosé au plus haut niveau depuis une semaine. Déjà sur les Mondiaux au Rwanda, il avait terminé 13e et premier Français en bataillant avec le haut du panier. Mais dimanche, à domicile sur les championnats d’Europe en Drôme-Ardèche, il s’est hissé à un niveau réservé à une élite très fermée, jusqu’à aller décrocher une ma…