Par
Laure Gentil
Publié le
6 oct. 2025 à 18h07
Nommé Premier ministre il y a seulement 27 jours, Sébastien Lecornu s’avoue déjà vaincu. Il a présenté sa démission à Emmanuel Macron ce lundi 6 octobre, quelques heures après avoir dévoilé la liste de ses ministres, plongeant la politique française dans l’inconnu.
Johanna Rolland, maire de Nantes et numéro deux du Parti Socialiste, n’a pas communiqué la position du parti à la rose, toujours réuni en bureau national ce lundi mais n’a pas caché sa consternation personnelle face à la situation.
La « responsabilité lourde » d’Emmanuel Macron
« Nous sommes dans une situation particulièrement grave », a-t-elle déclaré. « Quand j’échange avec les habitantes et les habitants, le mot que j’entends le plus, c’est ‘consterné’ ».
Je crois que tout le monde doit mesurer ce ressenti face à une situation qui, à bien des égards, semble assez affligeante.
Johanna Rolland
Maire de Nantes
Du côté de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon a proposé sur X une rencontre ce lundi avec les autres partis de gauche. « Je suis à Nantes et le parti socialiste ne sera pas présent à ce temps », a asséné Johanna Rolland, lapidaire. Refus également du côté des Écologistes. Sur BFMTV, Marine Tondelier a déclaré que cette réunion « n’aura pas lieu ».
« Ça paraît assez évident que le Parti socialiste […] ne va pas accourir chez La France insoumise comme si de rien n’était. Ce qui a été dit et fait ces derniers temps laisse des traces », a expliqué la cheffe des Verts.
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Dissolution ou démission ?
Johanna Rolland l’assure, Emmanuel Macron, le président de la République, porte « une responsabilité lourde, en s’entêtant dans un positionnement solitaire, minoritaire, obstiné, en refusant de reconnaître étape après étape les résultats successifs des différentes élections ».
Mais l’édile n’appelle ni à la dissolution de l’Assemblée nationale ni à la démission du Président. Elle demande toutefois à ce que ce dernier se tourne « enfin » vers la gauche. « La gauche et les écologistes, je n’en doute pas, sauront prendre leurs responsabilités », a-t-elle indiqué.
La droite nantaise s’annonce moins catégorique et plus partagée. La sénatrice de Loire-Atlantique, Laurence Garnier (Les Républicains) a clairement annoncé sur X son souhait de voir un « retour aux urnes » sans préciser lesquelles.
Il revient au Président de la République de tirer les conclusions de la situation qu’il a lui-même créée.
Laurence Garnier
Sénatrice LR de Loire-Atlantique
Julien Bainvel, ex-candidat LR aux municipales 2026 de Nantes, demande, lui, la démission d’Emmanuel Macron.
Foulques Chombart de Lauwe, candidat officiel de la droite aux municipales, n’a pour l’instant pas réagi.
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