Par
Audrey Gruaz
Publié le
22 avr. 2025 à 17h52
Déléguée au tourisme pour la Région Ile-de-France, Hamida Rezeg connaît bien la Seine-et-Marne pour y avoir été élue à la mairie de Meaux, mais surtout pour y avoir grandi. A quelques semaines du lancement de la saison touristique 2025, elle revient sur une année 2024 marquée par les Jeux olympiques de Paris et se projette avec les professionnels pour « transformer l’essai ».
L’année dernière, tous les regards étaient tournés vers Paris et l’Ile-de-France avec les Jeux olympiques. Quel bilan peut-on tirer de cette expérience ?
L’Ile-de-France était déjà la première destination touristique en France, et 2024 a confirmé ce placement. Les Jeux olympiques ont été exceptionnels, on a connu une très belle dynamique, avec beaucoup de Français qui se sont rendus en Ile-de-France mais aussi des étrangers, dont beaucoup d’Américains, d’Anglais et d’Italiens.
Quel est le bilan pour la Seine-et-Marne ?
En termes de fréquentation, la première place revient à Paris et c’est normal. Mais la Seine-et-Marne a été le deuxième département francilien cet été avec 849 000 touristes pendant les JO. C’est formidable !
L’été 2024 a donc été un bon cru pour tout le monde ?
Pas tout à fait. Les musées ont souffert l’été dernier. Les touristes qui sont venus en Ile-de-France étaient là pour les Jeux, ils n’ont pas beaucoup fréquenté les musées. Mais les hôteliers par contre ont réalisé de bons chiffres, surtout dans le nord de la Seine-et-Marne qui a accueilli des visiteurs mais aussi de nombreuses délégations sportives étrangères. Dans le sud du département, vers Fontainebleau ou Barbizon, les clients habituels étaient moins présents cette année.
Déléguée au tourisme pour la Région Ile-de-France, Hamida Rezeg porte un regard plein d’optimisme sur la saison 2025. ©D.R.Vidéos : en ce moment sur Actu
Que faut-il attendre de l’été qui s’annonce ?
L’objectif est de concrétiser l’héritage des Jeux. Nous voulons continuer à faire parler de l’Ile-de-France et de tous ses départements pour que les personnes qui ont suivi les épreuves, que ce soit sur place ou à la télévision, aient envie de revenir pour découvrir l’autre aspect de la région, avec ses atouts touristiques qui sont nombreux.
Avec la belle image que les JO ont donné de la France, les professionnels du tourisme peuvent être optimistes, même les musées qui continuent d’ailleurs à se développer, à l’image du musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux qui a ouvert une tranchée à ciel ouvert.
L’accueil des touristes et la fluidité des transports durant cette période vont jouer dans le retour des visiteurs. On a montré qu’on est capable d’accueillir le monde entier !
Comment la Région va-t-elle valoriser l’héritage des Jeux justement ?
A Londres, l’été qui a suivi les Jeux de 2012, les touristes sont revenus dans la capitale anglaise massivement. On s’attend au même effet à Paris.
Pour cela, nous avons pour objectif de faire monter en gamme les services proposés aux touristes, tout en continuant à miser sur un tourisme respectant le développement durable. Durant les JO, nous avons reçu plus de 500 décideurs pour leur présenter le développement économique et touristique de la Région. Nous comptons beaucoup dessus.
Régulièrement, dès que la saison redémarre, je me rends auprès des professionnels du tourisme où qu’ils soient afin de voir comment la Région peut les accompagner. En Seine-et-Marne, nous avons une formidable carte à jouer sur le tourisme gastronomique et le tourisme de mémoire.
Nous avons aussi de formidables défis à relever, comme continuer à rendre les offices de tourisme attractifs face au développement de l’intelligence artificielle. L’IA peut être un très bon complément dans le développement du tourisme, mais en la matière, rien ne remplacera le contact humain.
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