Ils étaient 85% candidats du parti d’extrême droite à être déjà pré-investis il y a un mois. Les affiches, les meetings potentiels ont aussi été passés au peigne fin ces dernières heures, depuis la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.

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Publié le 07/10/2025 00:00

Temps de lecture : 2min

Marine Le Pen et Sébastien Chenu, respectivement présidente et vice-président des députés du Rassemblement national (RN), lors d'un séance à l'Assemblée nationale, le 1er octobre 2025. (YOAN VALAT / EPA)

Marine Le Pen et Sébastien Chenu, respectivement présidente et vice-président des députés du Rassemblement national (RN), lors d’un séance à l’Assemblée nationale, le 1er octobre 2025. (YOAN VALAT / EPA)

Quelque 95% des candidats du Rassemblement national (RN) sont déjà pré-investis, en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, a appris France Inter auprès d’un cadre du parti, mardi 7 octobre. Plusieurs cadres du RN, à commencer par Marine Le Pen, mais aussi Louis Aliot ou Philippe Ballard, ont appelé à une dissolution ces dernières heures, après la démission de Sébastien Lecornu lundi 6 octobre, moins d’un mois après sa nomination au poste de Premier ministre.

Le RN ne veut pas faire les mêmes erreurs que l’an dernier avec un casting raté et un échec au second tour des législatives. Le parti est cette fois persuadé de pouvoir ravir au moins 240 circonscriptions, grâce à un affaiblissement du front républicain. « La France n’a jamais été aussi près d’une dissolution et le RN jamais aussi prêt pour de nouvelles élections », avance le député (RN) Thomas Ménagé, chargé des investitures.

Emmanuel Macron a chargé Sébastien Lecornu de « mener, d’ici mercredi soir, d’ultimes négociations afin de définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays ». Sébastien Lecornu a présenté sa démission moins d’un mois après sa nomination au poste de Premier ministre. Si Sébastien Lecornu échoue une nouvelle fois dans sa mission, le président de la République en « tirera toutes les conséquences », selon son entourage.

Le parti d’extrême droite et ses alliés de l’Union des droites pour la République (UDR) ont prévenu qu’ils « censureront systématiquement tout gouvernement » jusqu’à la dissolution ou la démission du chef de l’État, a affirmé lundi Éric Ciotti à l’issue d’une réunion de l’intergroupe entre ses députés de l’UDR, son parti, et le RN.

Le Rassemblement national veut se montrer pro-actif, au travail. « On accélère dans la préparation, dans le lien avec nos candidats pré-investis pour qu’ils se tiennent prêts à aller sur le terrain prochainement, on finalise les quelques dernières circonscriptions sur lesquelles on a encore des auditions prochainement », relate Thomas Ménagé. « Si demain, on doit faire un meeting de campagne, tout est prêt », complète Mathilde Androuët, eurodéputée RN et chargée des meetings.