Les données de Santé Publique France
révèlent une hausse marquée des suspicions de cas de Covid-19 dans
dix départements de l’hexagone. En cause, notamment, la propagation
du variant Frankenstein.

Le Covid-19 n’a pas dit son dernier
mot
. Après un été relativement calme, plusieurs
indicateurs montrent un net regain de l’épidémie en France. En
cause : un nouveau variant, surnommé “Frankenstein”, ou “XFG” dans le
langage scientifique. Ce surnom, donné par les chercheurs
eux-mêmes, tient au fait que ce variant est une hybridation du
variant Omicron, combinant plusieurs de ses sous-lignages.

Selon les dernières données du réseau Sentinelles, qui s’appuie
sur plus de 1.300 médecins libéraux, le taux d’incidence s’élève
désormais à 48 cas pour 100.000 habitants sur la semaine du 15 au
21 septembre. C’est la deuxième semaine consécutive de hausse,
signe que le virus regagne du terrain. Les passages aux
urgences pour suspicion de Covid-19 ont eux aussi grimpé de
37 %, et plus de 20 % des tests effectués en laboratoire reviennent
positifs.

Ces chiffres, encore qualifiés de “modérés”, traduisent
néanmoins une dynamique de reprise claire. Le variant Frankenstein,
plus habile à contourner les défenses immunitaires, pourrait en
être le principal moteur.

“Rien d’alarmant, mais il faut rester vigilant”

Invité sur BFMTV, le
professeur Olivier Schwartz, directeur de l’Unité Virus et Immunité
à l’Institut Pasteur, confirme la circulation croissante du variant
XFG en France et à l’international. “On a constaté un
doublement des chiffres depuis le mois de juillet, et cela se
retrouve également dans d’autres outils d’évaluation comme le suivi
des eaux usées”, précise-t-il.

Selon lui, le variant Frankenstein se distingue par “une
moindre sensibilité à la neutralisation par les anticorps”, ce
qui favorise sa propagation, notamment chez les personnes vaccinées
depuis plus d’un an ou déjà infectées par d’autres souches.
“Le virus ne disparaît pas : il continue à circuler
dans la population, même si les formes graves restent
rares”
, rappelle le virologue.

Olivier Schwartz se veut toutefois rassurant. “Pour
l’instant, il n’y a rien d’alarmant.
Le variant XFG
progresse vite, mais il n’y a pas de signal clair de gravité. Il
faut simplement rester attentif et poursuivre la
surveillance.” Selon l’Organisation mondiale de la santé, le
variant représente déjà plus de 25 % des souches en Europe, contre
à peine 2,5 % il y a quelques mois. Qu »en-est-il de la situation
dans l’hexagone ?


© Anucha
Naisuntorn / Shutterstock

Covid-19 : les départements les plus touchés par la
reprise

Santé publique France observe une hausse marquée des suspicions
de Covid-19 dans plusieurs départements, particulièrement situés
dans le centre et le sud du pays. Voici les dix
départements où la progression est la plus forte au cours de la
semaine du 15 septembre au 21 septembre 2025
, selon le
média Planet :

  1. Les Hautes-Pyrénées : +571,43 %
  2. La Lozère : +389,89 %
  3. L’Ariège : +322,47 %
  4. La Charente-Maritime : +263,95 %
  5. L’Allier : +240,3 %
  6. L’Indre-et-Loire : +223,75 %
  7. Le Gard : +207,32 %
  8. La Moselle : +196,82 %
  9. L’Oise : +192,38 %
  10. Le Calvados : +181,82 %

Des hausses qui peuvent paraître spectaculaires, même si les
niveaux de départ étaient faibles. Les autorités sanitaires
rappellent qu’il ne s’agit pas d’une “nouvelle vague” comparable à
celles de 2020 ou 2021, mais plutôt d’un rebond saisonnier
qu’il faudra suivre de près
.

En attendant, la vigilance et l’application des gestes barrières
reste de mise afin d’éviter une large propagation du virus. Lavage
des mains, aération des espaces clos et port du masque en cas de
symptômes restent les meilleurs réflexes pour freiner le retour du
Covid-19 et de son inquiétant variant “Frankenstein”.